Marcel Tankoano et ses co-condamnés restent en prison. Ainsi en a décidé la Cour d’appel de Ouagadougou. Cette juridiction a rejeté ce 19 juillet, la demande de mise en liberté provisoire formulée par les avocats de Marcel Tankoano, Désiré Guinko, Abdoul Karim Baguian dit Lota, Pascal Zaïda et Boukari Tapsoba. Ils avaient été condamnés, en juillet 2023, dans l’affaire dite “appel à incendier le palais du Mogho Naaba”. Ces derniers devraient donc rester en détention jusqu’à la fin du procès en appel.
Les avocats de la défense ont formulé, le 5 juillet dernier, une demande de liberté provisoire pour leurs clients. Cette demande a été exclusivement mise en délibéré aujourd’hui et la Cour a rendu son verdict. En substance, la juridiction estime que les demandes sont « mal fondées ».
La Cour d’appel avait par contre renvoyé le “dossier au fond” au rôle général pour reprogrammation. Raison invoquée : des témoins étaient absents à l’audience du 5 juillet.
Selon les avocats, il faut maintenant attendre que le dossier soit programmé à nouveau “pour être jugé une fois pour toute ».
Ils disent espérer que cela se fasse dans de “meilleurs délais”.
Le 7 juillet 2023, le tribunal de grande instance Ouaga 1 a condamné Marcel Tankoano à une peine d’emprisonnement de 4 ans et à une amende de 5 millions de francs CFA.
Pascal Zaïda, lui, avait été condamné à 2 ans et 6 mois de prison et à une amende de deux millions de francs CFA, Désiré Guinko à un an et six mois. Ce dernier devra payer un million de francs CFA au titre des amendes. Karim Koné s’était vu infliger une peine d’emprisonnement d’un an et une amende d’un million de francs CFA. 24 mois d’emprisonnement et une amende d’un million de francs CFA, telle était la sentence prononcée contre Boukary Tapsoba dans la même affaire.
Le prévenu Abdoul Karim Baguian dit Lota, lui, avait écopé d’une peine de 30 mois d’emprisonnement et d’une amende de deux millions de francs CFA.
Ils avaient alors été reconnus coupables, entre autres, pour « incitation à un attroupement, incitation à la divulgation de fausses informations, incitation involontaire à la dégradation de biens d’autrui, provocation à l’attroupement armé ou non armé, mise en danger de la personne d’autrui et non dénonciation de délit ».
Les six personnes condamnées à des peines fermes ont, par la suite, décidé de faire appel.
Aux dernières nouvelles, Karim Koné, condamné à 12 mois de prison et une amende d’un million FCFA a fini de purger sa peine. Il est, selon Me Paul Kéré, libre de ses mouvements.
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