A peine ouvert, le procès sur l’ « affaire charbon fin » a été renvoyé au 3 octobre, à la demande des avocats de la défense. Motif invoqué : vacances judiciaires.
Plusieurs avocats de la défense étaient absents à l’ouverture du procès. Ils ont demandé au tribunal, par l’intermédiaire de certains stagiaires, le renvoi de l’audience au regard des vacances judiciaires.
Pour le procureur, cette énième demande de renvoi est une ruse pour que le dossier ne soit pas jugé. « Ce qui est sûr (…), le dossier sera jugé. Monsieur le président, je vous demande de concéder à la demande de renvoi au 3 octobre pour qu’on puisse s’affronter enfin », a-t-il martelé.
Pour Me André Ouédraogo, avocat de l’Etat, plus le temps passe, plus l’Etat court le risque de ne pas être suffisamment indemnisé ou de ne pas du tout être indemnisé. « La Mine est une ressource épuisable. Plus le temps passe, plus la ressource risque de s’épuiser. On peut se retrouver avec une décision, mais la Mine ne sera plus là peut-être, et même si elle est là, elle n’aura pas suffisamment de quoi faire face à la condamnation qui pourrait être prononcée contre elle », affirme-t-il.
Douze personnes physiques sont poursuivies dans cette affaire. De même que deux personnes morales. Il s’agit des sociétés IAM Gold Essakane SA et Bolloré Transports et Logistics SA Burkina Faso.
Elles sont poursuivies pour des faits de fraude en matière de commercialisation d’or et des autres substances précieuses. Également pour exportation illégale de déchets dangereux, blanchiment de capitaux, faux en écriture privée de commerce, usage de faux en écriture privée de commerce.