L’affaire concernant la libération de Me Guy Hervé Kam continue de faire des vagues. Sa libération, initialement prévue hier, puis repoussée pour ce 10 juillet, n’a pas eu lieu. Les allers-retours de ses avocats, de la Maison de l’avocat au tribunal militaire, n’ont pas permis d’aboutir à la libération du coordinateur du mouvement Servir et non se servir (SENS). Joint au téléphone, Me Ambroise Farama, l’un de ses avocats, explique que le tribunal militaire a finalement décidé qu’il reste à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) le temps que les “mesures de sa libération soient opérationnelles”.
Me Kam sera maintenu en détention “le temps que les modalités du contrôle judiciaire soient réunies”. Les conditions de sa libération, selon Me Farama, s’apparente à une “résidence surveillée”.
Une fois le concerné libéré de la MACA, “il doit remettre son passeport” au juge d’instruction. Il lui est également interdit de quitter la ville de Ouagadougou. Autre condition : se présenter deux fois par jour au tribunal militaire (le matin à 9h et le soir à 16h) pour notifier sa présence.
Le juge d’instruction a également décidé, selon Me Ambroise Farama, que Guy Hervé Kam soit placé sous surveillance sécuritaire 24h/24.
“En attendant que toutes ces mesures soient mises en place, il restera à la MACA”, indique Me Farama.
A la question de savoir à quel moment ces conditions seront réunies, l’avocat dit n’avoir pas de réponse. “Ils ne nous ont rien dit par rapport à cela”, a-t-il affirmé.
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