La question de la libération de Me Guy Hervé Kam semble devenue une affaire dans l’affaire de départ. Ses avocats ont été convoqués hier au tribunal militaire pour sa libération. Après avoir attendu plusieurs heures, ils sont répartis sans leur client. Raison invoquée par le tribunal militaire : les conditions pratiques de sa mise en liberté n’étaient pas réunies. Rendez-vous leur a alors été donné ce 10 juillet, à 9h. Problème cependant : les avocats du coordinateur du mouvement Servir et non se servir (SENS) n’ont pas été reçus par le juge d’instruction.
La Chambre de contrôle du tribunal militaire de Ouagadougou a ordonné, lundi, la libération de Me Guy Hervé Kam. Il avait été arrêté en janvier dernier dans le cadre d’une affaire de tentative présumée de déstabilisation du régime de Transition. Après la décision relative à sa libération, les avocats de Me Kam espéraient sa libération effective. Ils se sont rendus au tribunal militaire hier, 9 juillet, dans ce cadre. Mais ils sont répartis sans lui. Le tribunal militaire leur avait alors donné rendez-vous ce matin.
Selon l’un des avocats, cette détention, après l’ordonnance de la Chambre de contrôle, est “illégale”.
Lui et ses collègues n’ont cependant pas été reçus ce matin. Le juge d’instruction était absent, dit-il. “Le Directeur du tribunal militaire ainsi que le procureur militaire n’ont pas voulu nous recevoir. Nous sommes dans une impasse. Nous ne savons pas ce qui se passe”, déplore-t-il. Avant de lancer un appel au respect des règles de droit.
Affaire donc à suivre…
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