
Le procès de l’affaire concernant le président du tribunal de grande instance (TGI) de Banfora, Sidaty Yoda, et ses co-accusés pour escroquerie présumée a repris ce 17 avril, au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga 1. Ce procès avait été ouvert le 3 avril dernier, puis renvoyé ce jeudi. Le tribunal avait par ailleurs rejeté la demande de mise en liberté formulée par les avocats du prévenu Sidaty Yoda, la jugeant “mal fondée”.
Dès l’entame de l’audience cet après-midi, le président du tribunal demande s’il y a des observations. Pas d’observation à première vue sauf que, selon les Conseils des prévenus, deux des prévenus ne comprennent pas français. L’un ne s’y exprime pas très bien et l’autre parle dioula uniquement. Que faire ? L’interprète du tribunal, lui, ne parle pas non plus dioula.
“Y-a-t-il quelqu’un dans la salle pour aider le tribunal à interpréter du français au dioula ?”, demande le président. Silence radio ! Quelque temps après, l’un des Conseils des prévenus demande s’il n’y a pas nécessité de renvoyer l’affaire à une autre date afin de faire venir l’interprète du tribunal de grande instance Ouaga 2. Ce dernier parle très bien français et dioula, dit-il. Le président autorise alors une suspension de cinq minutes afin qu’une solution soit trouvée au problème. Mais pas sans se plaindre. “Pourquoi ne l’avoir pas dit plus tôt ?”, a-t-il interrogé. En attendant donc qu’un interprète soit trouvé, l’audience est suspendue et le public attend toujours dans la salle.
Sidaty Yoda, alors président du TGI de Banfora, a été mis sous mandat de dépôt en février dernier pour des faits présumés d’escroquerie. Lui et ses co-accusés sont poursuivis pour une affaire présumée d’escroquerie immobilière portant sur la vente de 18 parcelles pour un montant estimé à 108 millions de francs CFA.