Une attaque terroriste a visé, ce 22 mars, le Centre commercial Crocus City Hall, à Moscou, en Fédération de Russie. L’attaque a été suivie d’un incendie. Au moins 60 personnes ont perdu la vie et plus de 100 autres blessés, selon un bilan provisoire cité par l’agence russe TASS. Ouagadougou et Bamako, deux partenaires de Moscou, “condamnent fermement cette attaque”. Et affirment leur solidarité et leur compassion avec le “gouvernement ainsi que le peuple russe”.
La réaction des gouvernements du Mali et du Burkina ne s’est pas faite attendre. Cela après l’attaque meurtrière subie par celui qu’ils appellent leur “partenaire stratégique”.
Dans un communiqué lu à minuit à la télévision nationale, le gouvernement de Transition du Mali dit avoir appris “avec une profonde consternation l’attentat terroriste survenu ce vendredi 22 mars 2024, au Centre commercial Crocus City Hall, à Moscou, en Fédération de Russie”. Ainsi, il “se tient aux côtés du gouvernement de la Fédération de Russie pour condamner avec la plus grande vigueur cette attaque lâche et barbare qui a visé des populations civiles sans défense, occasionnant des décès et de nombreux blessés”.
“Face à cet acte barbare, le gouvernement malien réitère sa détermination à poursuivre avec la Fédération de Russie une lutte commune contre le terrorisme, sous toutes ses formes”, indique le communiqué.
Même son de cloche du côté de Ouagadougou. Là également, consternation, condamnation et solidarité sont les maîtres mots : “Le gouvernement condamne avec la plus grande fermeté cet acte ignoble et inhumain qui a coûté la vie à d’innocents citoyens et blessé de nombreux autres”.
Par ailleurs, le gouvernement du Burkina “exprime sa compassion et ses sincères condoléances aux familles des victimes, au gouvernement et à l’ensemble du peuple russe”.
Il formule également le vœu que les auteurs de “ces odieux assassinats répondent de leurs actes”.
La confiance de Ouagadougou envers Moscou n’a pas failli. Le Burkina entend bâtir avec ce partenaire, ainsi que “tous les peuples épris de paix et de liberté, un monde débarrassé de la terreur et de la violence aveugle”.
Au-delà de la condamnation du gouvernement, le Capitaine Ibrahim Traoré s’est exprimé. Dans un court message diffusé sur X (ex-twitter), il exprime sa “profonde compassion” à son homologue russe Vladimir Poutine.
“Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte barbare et lâche, et traduit ma solidarité et celle du vaillant peuple burkinabè aux familles des victimes”.
Le Chef de l’État burkinabè dit être déterminé à poursuivre la collaboration avec la Russie dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme violent.
“Face à cette attaque terroriste ignoble, mon pays est plus que jamais déterminé, en étroite collaboration avec la Fédération de Russie et tous les partenaires de bonne foi, à combattre les chantres de la terreur, pour l’épanouissement de nos peuples et le développement de nos Nations”, a-t-il lancé.
L’attaque a fait au moins 60 morts et plus de 100 blessés, selon l’agence TASS. Des chiffres en deçà de la réalité, selon d’autres sources. Au moins 115 personnes ont été tuées, selon le Comité d’enquête russe. Le groupe État islamique a revendiqué cette attaque.
Par ailleurs, les agences de renseignements russes ont mis aux arrêts 11 personnes présumées impliquées dans l’attaque, informe l’agence TASS.
Ce n’est pas une première à Moscou. La plus récente attaque ayant ciblé la capitale russe remonte à 2011. Un attentat-suicide à la bombe était alors survenu à l’aéroport de Moscou-Domodedovo dans la zone d’arrivée des vols internationaux.
37 personnes avaient été tuées. L’attentat avait été revendiqué par le chef de la rébellion islamiste, le Tchétchène Dokou Oumarov.
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