Interpellé à l’audience du 20 mars sur son incompétence à juger l’affaire Vincent Dabilgou, le Tribunal a décidé ce matin de poursuivre les débats. Suite à cette décision, les avocats du prévenu ont déclaré ne plus être aptes à poursuivre l’assistance de leur client.
A l’entame de l’audience ce 21 mars 2023, le Tribunal a statué : « la compétence se déduit des faits. La question est de savoir si les infractions qui sont reprochées à Dabilgou ont été commises dans l’exercice de ses fonctions. Il faut en parler pour le savoir. Nous décidons donc de joindre l’exception au fond et d’ouvrir les débats », a affirmé le président du Tribunal.
Après cette déclaration, les conseils du prévenu ont demandé une suspension qui leur a été accordée. A la reprise de l’audience, ils se sont déclarés inaptes à poursuivre l’assistance de leur client, Vincent Dabilgou. Tour à tour, ils ont quitté la salle sous les yeux ahuris du public.
Appelés à se prononcer, Vincent Dabilgou a exprimé son souhait de constituer de nouveaux conseils : « Que ce soit ici ou devant la Haute Cour de Justice, j’ai besoin d’être blanchi. Je ne vais pas dire que mes avocats m’ont lâchés, mais en tant que ministre, je n’ai pas d’avocat pour me défendre. Je vais solliciter du temps pour me permettre de constituer mes conseils », déclare-t-il à la barre.
Le parquet et les parties civiles n’ont pas trouvé d’inconvénient à cette requête. Le Tribunal a alors renvoyé le procès au 27 mars 2023 afin de permettre à Vincent Dabilgou de constituer son conseil. Rappelons qu’il est prévenu dans cette affaire pour détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et financement occulte de parti politique.