Le Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé ce 26 janvier l’ouverture officielle de la 3e édition du Salon international du coton et du textile, à Koudougou, dans la province du Boulkiemdé. Il a notamment abordé les défis liés à la transformation locale du coton dans la région.
“L’Afrique francophone qui est la plus grande zone productrice de coton africain, transforme moins de 1% de sa production annuelle de fibre”, indique le président de la transition.
Ce manque à gagner s’explique, dit-il, par les nombreuses unités de transformation “pratiquement fermées ou en difficulté”.
Le Capitaine Traoré cite également la pandémie du Covid-19 et le durcissement de la conjoncture internationale comme des causes entravant la transformation locale du coton. Ils ont entraîné, dit-il, “les restrictions de la demande, l’effondrement des prix et l’accumulation des stocks”.
Le Burkina Faso, lui, fait face à ces défis en mettant en place des mesures fortes pour la valorisation du coton. Ces mesures comprennent, selon le chef de l’Etat, le soutien aux acteurs de la filière coton-textile, la promotion de produits locaux tels que le Faso Dan Fani et le Koko Dunda, ainsi que le lancement d’un programme concernant l’entrepreneuriat communautaire en juin 2023.
Le Président souligne l’importance de compter sur les ressources internes pour transformer les matières premières et développer un modèle économique endogène et inclusif. Il cite par ailleurs la vision du Président Thomas Sankara : « produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons ».
Le thème de cette édition du SICOT, « La transformation locale du coton : quels modèles d’industrialisation pour l’Afrique dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ?”, correspond aux réalités, selon le président de la transition.
Il permettra aux acteurs de la filière de réfléchir et d’envisager “des modèles d’industrialisation pour une transformation locale du coton africain et de ses sous-produits”.
Le Capitaine Traoré y voit en outre une opportunité de “proposer des mécanismes innovants d’insertion des entreprises dans la chaîne de valeur du coton et d’analyser la compétitivité de leurs produits dans le cadre de la mise en œuvre de la ZLECAf”.
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Avec IB le «consommons burkinabè est ressuscité.»