Aussitôt ouvert ce 21 juin, le dossier en appel relatif à l’affaire “appel à incendier le palais du Mogho Naaba” a été renvoyé au 5 juillet prochain. Marcel Tankoano et ses 5 co-condamnés, assistés par leurs conseils, se sont présentés devant la Cour d’appel de Ouagadougou ce vendredi. Certains avocats des condamnés ont demandé un renvoi du dossier. Ils entendent mieux se préparer afin de défendre les intérêts de leurs clients. Des avocats demandent également une liberté provisoire pour leurs clients. Déclarant qu’ils sont malades et devraient se soigner avant le jugement. La Cour a alors décidé que le dossier soit renvoyé au 5 juillet. Le délibéré de la demande de liberté provisoire aura lieu à la même date.
Les avocats de la défense n’avaient pas la même position concernant le maintien ou le renvoi du procès ce vendredi.
“On s’est tellement battu pour faire programmer ce dossier en appel que j’étais surpris de la demande de renvoi”, déclare Me Paul Kéré, avocat de Marcel Tankoano et de Pascal Zaïda. Selon lui, la majorité des avocats de la défense était dans la procédure en première instance.
Concernant la demande de liberté provisoire faite par les conseils des condamnés, le dénouement sera connu le 5 juillet, selon la Cour.
Me Kéré estime qu’il s’agit d’un “artifice”. Car c’est à la même date que le dossier a été renvoyé.
Selon cet avocat inscrit au Barreau du Burkina, la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou n’offre pas un plateau technique pour s’occuper de la santé des six détenus malades. La liberté provisoire devrait alors leur permettre, dit-il, de se soigner convenablement.
En juillet dernier, le tribunal de grande instance Ouaga 1 a condamné Marcel Tankoano à une peine d’emprisonnement de 4 ans, et à une amende de 5 millions de francs CFA.
Pascal Zaïda, lui, avait été condamné à 2 ans et 6 mois de prison, et à une amende de deux millions de francs CFA, Désiré Guinko à un an et six mois. Ce dernier devra payer un million de francs CFA au titre des amendes. Karim Koné s’était vu infliger une peine d’emprisonnement d’un an et une amende d’un million de francs CFA. 24 mois d’emprisonnement et une amende d’un million de francs CFA, telle était la sentence prononcée contre Boukary Tapsoba dans la même affaire.
Le prévenu Abdoul Karim Baguian dit Lota, lui, avait écopé d’une peine de 30 mois d’emprisonnement et d’une amende de deux millions de francs CFA.
Ils avaient alors été reconnus coupables, entre autres, pour « incitation à un attroupement, incitation à la divulgation de fausses informations, incitation involontaire à la dégradation de biens d’autrui, provocation à l’attroupement armé ou non armé, mise en danger de la personne d’autrui et non dénonciation de délit ».
Les six personnes condamnées à des peines fermes ont décidé de faire appel. Parmi eux, Karim Koné a purgé sa peine d’un an.
Elles devront cependant attendre le 5 juillet pour être situées sur leur sort.