Près de deux ans après la suspension du procès de l’affaire charbon fin, l’audience a repris le 20 juillet au tribunal de grande instance Ouaga 1. Le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) s’inquiète des transactions en cours entre le gouvernement et la société IAMGOLD Essakane SA, l’une des entreprises citées dans le procès. Il exhorte donc les autorités à une conclusion « juste et transparente » de l’affaire.
« L’opinion doit savoir ce qui s’est exactement passé dans cette affaire lorsque la Brigade anti-fraude de l’or (BNAF) a mis la main à Bobo-Dioulasso le 29 décembre 2018 sur les 30 conteneurs de charbon fin de la société Essakane, en passe d’être exportés vers le Canada », déclare le REN-LAC.
Bien qu’il se réjouit de la reprise du procès, il s’inquiète des transactions entre le gouvernement et IAMGOLD Essakane SA. Le Réseau désapprouve ces transactions et estime qu’il est essentiel que le procès aille jusqu’au bout afin de clarifier la gestion des ressources minières par les multinationales en accord avec l’administration publique. Selon lui, la reprise retardée du procès pourrait être lié aux tractations entre le gouvernement et Essakane SA.
En plus de ce fait, plusieurs difficultés ont entravé la tenue de l’affaire. Il s’agit notamment des désaccords sur le rapport d’expertise et la nécessité d’une contre-expertise indépendante. Il souligne que cette dernière a été achevée le 11 juillet 2023 et remise aux différentes parties.
Aussitôt réouvert le 20 juillet 2023, le procès a été renvoyé sine die, brisant ainsi l’espoir de voir le bout tu tunnel de cette affaire. Une situation qui tend à retarder la tenue du procès, a en croire le REN-LAC. Pour conclure ce procès qui sstagne depuis 2019, le REN-LAC appelle les autorités à tout mettre en œuvre pour tenir une session spéciale afin de révéler la vérité sur cette affaire, protéger les intérêts de l’État et du peuple burkinabè. Il est convaincu que ce procès servira d’exemple aux fraudeurs des ressources minières du pays.