Le procès sur l’ « affaire charbon fin » a repris ce 9 octobre au TGI Ouaga 1. Les experts et un huissier ont procédé à l’ouverture des conteneurs sous scellés. A l’intérieur, des sachets contenant des corps dits solides.
A l’entame de l’audience, le président soumet une préoccupation. Il estime que l’ouverture des conteneurs sous scellés depuis deux ans nécessite que les experts se protègent. Des équipements ont été amenés à la barre. Il s’agit de combinaisons, de lunettes, de cache-nez et de gants. Ils se sont ainsi protégés avant de procéder à l’ouverture.
Avant l’ouverture des cantines, les experts et le huissier ont vérifié si les scellés n’avaient pas été manipulés. Et à ce sujet, ils sont unanimes : les scellés ne l’ont pas été; ils sont intacts.
« Nous constatons des corps solides qui sont emballés dans des sachets plastiques. Au toucher, ce sont des corps solides », affirme le huissier après l’ouverture de la cantine. Sous invitation du président, il présente un sachet emballé à toute la salle.
Le président demande si dans la salle, quelqu’un voudrait vérifier si c’est bien un corps solide. Justin Somé, membre de l’assistance, avance. « Ce sont des corps solides. C’est comme de petits cailloux » déclare-t-il.
Pour le représentant de IAMGOLD Essakane SA, également prévenue dans cette affaire, ces corps solides « sont des briques réfractaires. Elles sont utilisées pour empêcher la dissipation de la chaleur lors de l’incinération du charbon fin. C’est la paroi du fourneau en d’autres termes », indique-t-il.
« Est ce que dans les cargaisons de charbon fin, on retrouve généralement ce genre de brique? », demande le président. « Oui », répond le représentant de Essakane.
Me André Ouédraogo, avocat de l’Etat, pose alors une question. « Il est dit qu’on voit l’or à l’œil nu. Est ce que Essakane peut confirmer? » Le représentant de Essakane est formel. « Oui, il y a des particules d’or. Au démarrage de l’incinérateur, on n’avait pas les bons paramètres. C’est durant cette période qu’on a produit ces cargaisons. C’est la défaillance du fourneau qui amène ces particules d’or », répond Essakane.
Le procès se poursuit au TGI Ouaga 1. A suivre sur 24heures.bf