Dans une lettre adressée au Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) le 10 juillet, la coordination CGT-B de l’Office national de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) a formulé un recours pour l’annulation de la nomination de monsieur Adama Traoré au poste de Directeur général de l’ONEA. Le REN-LAC clarifie, dans un communiqué daté du 25 juillet, sa position et son rôle dans cette affaire.
« Le Réseau étant une organisation de la société civile, il n’a pas compétence pour annuler la décision d’une autorité administrative ou gouvernementale », indique le REN-LAC. Selon lui, cette compétence relève plutôt du pouvoir discrétionnaire de l’autorité compétente, à savoir le Conseil des ministres ou, dans certains cas, les juridictions administratives.
La coordination CGT-B de l’ONEA est déterminée à obtenir l’annulation de l’acte de « nomination de Adama Traoré comme Directeur général de l’ONEA ». Après de vives contestations et la collecte de preuves, elle se tourne vers le Réseau national de Lutte anti-corruption pour augmenter les chances de faire entendre sa voix. Néanmoins, le REN-LAC souligne que la demande d’annulation est basée sur des faits de mauvaise gouvernance, un domaine qui relève de sa mission première.
« Le Réseau, depuis sa saisine, a procédé à des recherches d’informations complémentaires sur les faits de dénonciations concernant le nouveau Directeur général de l’ONEA », rassure-t-il. Selon les informations dont il dispose, Adama Traoré est actuellement mis en examen devant le Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour des faits de « corruption, surfacturation dans les marchés publics, commerce incompatible et blanchiment de capitaux ».
Le REN-LAC rappelle par ailleurs qu’un rapport d’audit des marchés publics de l’ONEA a été réalisé par l’Inspection générale des Finances (IGF). A l’en croire, les résultats de ce rapport sont probablement à la disposition du gouvernement.