Hamidou Kanazoé est enfin entendu par le tribunal. Il a été bastonné par les huit prévenus, employés de Larissa Nikiema dite « guérisseuse Komsilga ». Ses réponses sont plutôt vagues.
« Le 24 juillet, j’ai appris qu’il y a une guérisseuse dans la localité de Rakissé. Je suis allé sur le site. Je me suis rendu dans une zone interdite. C’est cela, l’origine du problème. Quand ils m’ont vu sur le site du marigot, ils m’ont dit que je ne devais pas y être. Au marigot, je montrais des sacrifices à faire aux gens. Quand ils m’ont vu, ils m’ont emmené chez dame Larissa Nikiema. Elle a dit de me conduire sur un autre site; et qu’elle allait nous rejoindre après », raconte la victime
« Des gamins qui n’ont même pas l’âge de vos enfants vous frappent et vous dites que c’est normal ? », interroge le président du tribunal.
« Vu mon âge, ils ne devraient pas me frapper. Mais comme c’est moi qui me suis rendu sur leur site… ».
« Pouvez-vous nous expliquer qui vous a enchaîné ? », lance le président. « Si ce n’est pas celui-ci, c’est celui-là », déclare Hamidou Kanazoé, en indiquant deux employés de Larissa Nikiema.
« On comprend toutes les démarches qui ont été menées pour demander pardon. Mais ça ne vous donne pas le droit de ne pas dire ce qui s’est passé. A la police, vous avez dit que c’est certainement sous ordre de la dame que les employés vous ont frappé. Ce soir, vous dites que vous n’avez pas entendu la dame dire cela. On comprend que vous ayez pardonné mais on veut la vérité », tonne le procureur.
La victime affirme avoir accepté les excuses des prévenus. Il ne s’est pas constitué partie civile et n’a rien demandé au tribunal en termes de dommages et intérêts.
Le procès se poursuit au TGI Ouaga 2.