Suite aux évènements qui se sont succédés après le retrait de Amsétou Nikiema, « guérisseuse de Komsilga », des mains des gardes pénitentiaires, le procureur du Faso par intérim près le tribunal de grande instance Ouaga II, a donné des instructions pour l’ouverture d’une enquête sur les nouveaux développements de l’affaire. Elle concerne les chefs « d’évasion, de complicité d’évasion et de discrédit sur un acte juridictionnel ».
« Je tiens à informer l’opinion publique que j’ai instruit l’ouverture d’une enquête des chefs d’évasion, de complicité d’évasion et de discrédit sur un acte juridictionnel« , indique le procureur du Faso par intérim près le TGI Ouaga II, Abdoul Kader Nagalo .
Amsétou Nikiema a été interpellée par les autorités judiciaires le 28 juillet 2023. Il lui est reproché des faits de « séquestration, torture, coups et blessures volontaires« . Un mandat de dépôt a été décerné à son encontre. Mais des militaires se sont opposés à son incarcération à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Le mandat de dépôt n’a pu finalement être exécuté. Depuis lors, les acteurs du monde judiciaire burkinabè ont exprimé leur désapprobation. Le procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou, Laurent Poda, a évoqué la possibilité de saisir le Conseil supérieur de la magistrature.
« Vu la gravité des faits, j’ai instamment demandé aux officiers de police judiciaire en charge des investigations de me rendre compte de l’évolution de la procédure, laquelle enquête devant être conduite avec toute la rigueur nécessaire pour situer les responsabilités afin de tirer toutes les conséquences de droit qui s’imposent », note le procureur du Faso par intérim près le tribunal de grande instance Ouaga II, Abdoul Kader Nagalo.