Elle sera finalement incarcérée à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), indique un communiqué publié, le 4 août, par le procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou. Et elle y restera jusqu’à la date de son jugement.
C’est la guérisseuse elle-même qui a demandé à être incarcérée à la MACA, indique le communiqué : « Nikièma Larissa dite Adja Amsétou qui a fait l’objet d’un mandat de dépôt au parquet du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouaga 2 le vendredi 28 juillet 2023 sera incarcérée à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) sur sa demande ».
Le directeur de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou a été « invité » à mettre en œuvre cette décision. Il devra donc procéder à son incarcération.
Larissa Nikièma dite Adja Amsétou avait été interpellée suite à une vidéo devenue virale, dans laquelle des jeunes gens infligeaient des sévices à un vieil homme. Adja Amsétou et d’autres personnes avaient alors été interpellées. Le parquet du Tribunal de grande instance Ouaga 2 avait ensuite décerné un mandat de dépôt contre eux. Mais ce mandat n’a pu être exécuté.
Des militaires, qui disent agir sous les auspices de l’Agence nationale de renseignement (ANR), ont extrait la dame alors que la procédure judiciaire était en cours. Cette situation a naturellement entraîné de vives protestations au sein de la Justice. Plusieurs organisations syndicales ont exigé l’incarcération de « Adja la guérisseuse ». Les magistrats ont même suspendu leurs activités en juridiction.