Le 25 janvier dernier, l’avocat Guy Hervé Kam est interpellé à l’aéroport de Ouagadougou. Cette arrestation s’est faite sans “ordre d’un procureur général ni saisine préalable de son bâtonnier”. Des raisons qui poussent la Conférence des barreaux de l’espace UEMOA à monter au créneau. Elle exige la libération immédiate de l’avocat.
Pour la conférence des Barreaux de l’espace UEMOA, indépendamment de la raison de l’arrestation, le bâtonnier, dont relève Me Guy Hervé Kam, aurait dû être consulté en tant que “garant de la déontologie et de la discipline des avocats et mieux encore, ladite consultation ne pouvait émaner que du Procureur Général”.
Le non-respect de ces dispositions est une “violation flagrante de l’article 6 du Règlement N°05/CM/UEMOA relatif à l’harmonisation des règles régissant la profession d’Avocat dans l’espace UEMOA”, martèle le communiqué de la Conférence.
Elle souligne “l’illégalité de cette arrestation” et rejette toute justification basée sur un “régime d’exception » ou la situation sécuritaire actuelle.
La conférence exige la “libération immédiate” de Me Guy Hervé Kam et “l’annulation de la procédure entamée en violation flagrante des règles régissant la profession d’avocat”.
Depuis l’annonce de l’interpellation de Me Guy Hervé Kam par son organisation politique, le Mouvement “Servir et non se servir” (SENS) , plusieurs voix se sont élevées pour exiger sa libération.
L’Ordre des avocats a dénoncé une “atteinte grossière, grave et délibérée aux règles garantissant la liberté et l’indépendance de l’avocat”.
L’organisation de la société civile, “Le Balai citoyen », a, lui, dénoncé “une attitude cavalière et antirépublicaine des auteurs et commanditaires” de cette arrestation.
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