Ce 13 décembre, jour anniversaire de la mort du journaliste d’investigation Norbert Zongo et de ses compagnons, des organisations syndicales et de la société civile organisent une série d’hommages. Au programme : gerbes de fleurs sur les tombes des victimes et panel sur le respect des libertés.
Le Collectif réclame justice pour les suppliciés de Sapouy. 25 ans après le drame, le procès tant espéré n’a toujours pas été programmé. Et il n’y a pas que ce dossier. Le Collectif, composé d’organisations syndicales et de la société civile, exige également justice pour toutes les victimes politiques, de l’insurrection populaire de 2014 et de la résistance au putsch de 2015. De même que pour les victimes des exécutions extrajudiciaires.
Norbert Zongo, émérite journaliste d’investigation, est assassiné le 13 décembre 1998 à Sapouy, dans la province du Ziro, avec trois de ses compagnons : Blaise Ilboudo, Ablassé Nikiéma et Ernest Zongo. Son assassinat a suscité des tollés dans plusieurs localités du pays.
Le principal suspect, François Compaoré, frère cadet de l’ancien président du Faso, Blaise Compaoré, est hors du pays depuis l’insurrection populaire de 2014. Le 5 mai 2017, un mandat d’arrêt international est lancé contre lui. La Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) semble s’opposer à son extradition de France. Raison invoquée : la Cour, faisant allusion à la situation au Burkina, invoque l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui interdit, dit-elle, « la torture et les traitements inhumains ou dégradants ».