Bassirou Badjo, administrateur des affaires sociales en poste à la Direction générale de la Solidarité nationale et de l’Assistance humanitaire (DGSAH), a été interpellé ce 21 février, à son lieu de travail, à Ouagadougou. Des individus se présentant comme des agents de la sûreté de l’État l’ont conduit vers “une destination inconnue”, indique “Le Balai citoyen” dans un communiqué.
Le mouvement “Le Balai citoyen” dénonce un “enlèvement” dont serait victime l’un de ses militants “les plus actifs”.
“Nous dénonçons et condamnons avec la plus grande fermeté cet enlèvement du camarade Bassirou Badjo (…) et exigeons sans condition sa libération ainsi que celle de tous les citoyens victimes de cette pratique devenue banale dans notre pays”, lance l’organisation de la société civile ce mercredi.
Le Balai Citoyen “interpelle les autorités de la Transition”. Ces dernières sont, dit-il, garantes de l’unité nationale, de la sécurité et de la stabilité. Elles doivent, selon le Balai citoyen, assumer pleinement leur rôle historique.
Il leur rappelle également “leur responsabilité concernant les défis découlant de la situation actuelle de confusion et des attaques répétées contre (ce) mouvement”.
Il dit prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur ce qu’il qualifie “d’arbitraire, d’intimidation et de menaces de mort” à l’endroit de ses militants. Cela depuis l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde de la patrie (MPSR), en janvier 2022.
“Le processus a amorcé une fulgurante accélération depuis un moment”, ajoute-t-il.
Il lance donc un appel à ses militants et sympathisants ainsi qu’à la “Coordination nationale” : “Restez sereins et fiers des valeurs qui ont toujours caractérisé notre organisation”.
Rasmane Zinaba, un autre militant du Balai citoyen, a été interpellé mardi dernier, “dans des conditions quasi similaires”.
Pour l’instant, les raisons de ces interpellations ne sont pas connues.
Ces acteurs de la Société civile burkinabè avaient précédemment été réquisitionnés pour servir au front, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Estimant que leur réquisition faisait suite à leurs opinions sur la gestion de la Transition par le MPSR 2, ils ont fait recours à la justice pour l’annulation de la décision du Commandement des Opérations du Théâtre national (COTN).
Le 6 décembre 2023, la juge des référés a ordonné l’arrêt immédiat du déploiement de Zinaba Rasmane et Bassirou Badjo, jugeant la mesure prise par l’armée, illégale.
Le Tribunal administratif de Ouagadougou avait également ordonné au Commandement des Opérations du Théâtre National (COTN) d’annuler la procédure de leur déploiement au front.
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Restez la a ce flatter, pourquoi les smoking ne s’affiche pas ?