Le ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques a tenu ce 24 avril 2023 à Ouagadougou son premier Conseil d’administration du secteur ministériel de l’année. Selon le ministre, Dr Dénis Ouédraogo, la persistance des attaques terroristes, les changements climatiques, la perte d’importants effectifs de volailles et les attaques parasitaires ont fortement impacté la mise en œuvre des activités en 2022. Cette situation a entraîné un déficit brut de 72 387 tonnes de céréales dans 5 régions du pays.
La campagne agricole 2022-2023 n’a pas été sans contraintes au Burkina Faso. En effet, la situation sécuritaire du pays a eu un impact considérable sur les activités du ministère de l’Agriculture. La situation nationale marquée par l’abandon des cultures et des terres par les populations, le déplacement de certaines personnes, combinée à la guerre en Ukraine a donné du fil à retordre aux acteurs du monde rural.
Placé sous le thème « Gouvernance des projets et programmes pour une réelle contribution à la réalisation des missions du ministère : état des lieux et perspectives », le Conseil d’administration du secteur ministériel vise à faire le bilan des activités du secteur agricole en 2022.
« La persistance des attaques terroristes occasionnant l’inaccessibilité de certaines zones par les services techniques, les manifestations du changement climatique, la perte d’importants effectifs de volailles suite à l’apparition de foyers de grippes aviaires et la persistance des attaques parasitaires ont rendu difficile les activités du département ministériel », indique Dr Dénis Ouédraogo.
« Malgré les contraintes, la saison agricole a été bonne dans l’ensemble », Dr Dénis Ouédraogo
« Nous avons atteint un taux d’exécution de 75 % du point de vue physique et 76 % du point de vue financier. Nous avons atteint une production céréalière de plus de cinq millions de tonnes en 2022 », selon le ministre. Aussi, la production des cultures de rente a atteint 1,59 million de tonnes, soit 9,50 % et 9,34 % par rapport à la campagne passée et à la moyenne des cinq dernières années.
Les autres cultures vivrières ont enregistré une production de 1,06 million de tonnes correspondant à des hausses de 53,53 % et 29, 56 % par rapport à la campagne passée et à la moyenne des cinq dernières années. « Nous avons pu produire 62 186 tonnes de viande, 95 455 627 œufs et 534 tonnes de miel. Nous avons également pu produire et exporter 383 849 cuirs, 1 876 082 peaux et 6 468 têtes de bovins et collecter environ quatre millions de litres de lait », explique-t-il.
Des actions pour aider les personnes vulnérables
Au regard des déficits observés, le ministère œuvre pour l’apport d’un appui aux personnes vulnérables. A cet effet, des actions combinées sont menées en collaboration avec la SONAGESS, le Programme alimentaire mondiale (PAM) et l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) afin d’apporter des réponses aux besoins des populations.
Aussi, Dénis Ouédraogo assure qu’un accent est mis sur l’appui-conseil et l’accompagnement des producteurs pour qu’ils adoptent de bonnes pratiques agricoles. Pour ce faire, le gouvernement met à leur disposition des intrants agricoles comme de l’engrais, des semences améliorées, des pesticides et des herbicides. Conscient des attentes vis-à-vis de son département, le ministre s’est engagé à mettre en œuvre des actions qui vont permettre d’atteindre cet objectif ultime.