La ministre chargée des affaires étrangères, Olivia Rouamba, a présidé, ce 29 juin, la signature d’un mémorandum entre le gouvernement du Burkina Faso et la Chine pour la réalisation de l’autoroute Ouagadougou-Abidjan, section Ouaga-Bobo, longue de 332,53 km.
Ce projet a été initié dans le cadre du Traité d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Il est considéré comme une priorité pour les deux pays. La cérémonie de signature de la convention de partenariat entre le Burkina Faso et la Chine, représentée par « China Civil Engineering Construction Corporation », s’est déroulée dans un contexte solennel. Elle intervient suite à la signature d’un mémorandum d’entente avec l’Alliance Internationale des BRICS. Ce projet constitue une étape essentielle pour le démarrage des travaux de construction de l’autoroute Ouagadougou-Bobo-Dioulasso.
“Cet acte est un début de démarrage desactivités qui font partie des travaux de construction de l’autoroute Ouagadougou-Abidjan, notamment sa phase Ouagadougou-Bobo, que nous avons signé avec la partie chinoise pour qu’elle puisse nous présenter un protocole d’accord, un mémorandum, pour nous permettre d’avancer sur ce dossier “, a précisé le ministre chargé des Infrastructures, Adama Luc Sorgho.
La convention de partenariat a pour objectif principal de déterminer les conditions nécessaires à la construction effective du volet autoroute Ouagadougou-Bobo Dioulasso. Cette section, d’une longueur de 332,53 km, revêt une importance capitale pour le développement économique et social du Burkina Faso. La convention vise également à définir les responsabilités de chaque partie, à établir un échéancier des travaux et à garantir la qualité et la durabilité de l’autoroute.
Les engagements des parties
Dans le cadre de cette convention, le gouvernement s’engage à contribuer à hauteur de 15 % du coût total du projet. Les 85 % restants seront négociés avec la partie chinoise que sont le gouvernement chinois et China Civil Engineering Construction Corporation, qui financeront et réaliseront les travaux. Selon le ministre des Infrastructures, Adama Luc Sorgho, cet accord est sous forme de préfinancement et non un partenariat public-privé (PPP). Le remboursement du financement sera convenu, une fois les travaux terminés.
« China Civil Engineering Construction Corporation » apporte son soutien technique et financier à ce projet d’infrastructure majeur. En tant qu’entreprise chinoise de renommée mondiale, elle mettra à disposition ses ressources et son expertise pour garantir la qualité et l’efficacité des travaux de construction.
Cette société, présente dans 111 pays, a pour mission d’améliorer les infrastructures dans les pays subsahariens et en voie de développement, tout en contribuant à la réduction du chômage et à la croissance économique. Selon le directeur général adjoint de CCECC, Guillaume Zang, les études des travaux devraient être remises dans un délai de deux mois maximum. “La société CCECC apporte son soutien technique et financier à ce projet”, a-t-il dit.
Cette signature de convention marque le début d’une nouvelle phase du projet de construction de l’autoroute. Dans les prochains mois, les études techniques devraient être finalisées. « China Civil Engineering Construction Corporation » présentera alors son offre détaillée. Les deux parties travailleront en étroite collaboration pour établir un plan d’exécution des travaux, en veillant à respecter les études préliminaires réalisées par le Burkina Faso. Une fois les offres analysées et acceptées, les travaux de construction débuteront.
Ce projet est le fruit des efforts conjoints entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, suite à la décision prise, le 18 avril 2011, lors de la 2e conférence du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre les deux pays.