Le colloque ouvert à l’occasion de la commémoration du cinquantième anniversaire du journal L’Observateur Paalga s’est refermé le 24 mai . Pendant 48 heures, des spécialistes des médias ont mené des réflexions autour du thème «les médias traditionnels africains face au développement du numérique : résilience, opportunités et défis». Une manière pour le doyen des quotidiens d’aider ses pairs à comprendre la nécessité de s’adapter au numérique et de saisir les opportunités qui s’offrent à eux.
«C’est un bon départ pour l’Observateur qui a décidé de faire un arrêt pour communiquer sur les opportunités qui s’offrent aux médias traditionnels afin de se repositionner dans ce nouveau contexte du numérique», indique Magloire Somé, président du comité scientifique, qui souligne l’obligation de la presse de s’adapter au numérique au risque de disparaître. Selon lui, les échanges ont été riches. Il y a eu des exposés qui ont été fait et la diversité de ces exposés a suscité beaucoup de débats, en témoigne l’engouement des participants lors des différentes communications.
Au cours de ce colloque qui a réuni une centaine de participants, des experts de la communication, du journalisme et de la sociologie ont animé des débats sur plusieurs thématiques liées à la digitalisation et au contexte sécuritaire du Burkina Faso. L’évolution du numérique nécessite une réadaptation des médias traditionnels. «Les tirages sur papier que l’on vend connaît une baisse car beaucoup de gens lisent en ligne. Grâce au téléphone portable et à des supports électriques, ils ne s’embarrassent plus du papier, ils préfèrent faire de l’abonnement à partir du numérique pour pouvoir lire l’information en ligne», regrette-t-il.
Dr Bazyemo Émile applaudit l’initiative de l’Observateur Paalga
Participant au colloque, Dr Émile Bazyemo, enseignant chercheur, apprécie cette initiative. Il s’agit, selon lui, de l’une des premières fois qu’un média décide de nouer un partenariat avec une université et d’organiser une rencontre scientifique.
«C’est un colloque extrêmement important pour deux raisons : il y a la question du renouvellement de compétences qui doit servir au média; c’est ce qu’on appelle la problématique de la responsabilité sociale de l’entreprise de presse. Deuxièmement, les enseignants chercheurs peuvent réfléchir sur la survie du média en question et des autres médias de façon générale», explique-t-il en saluant la démarche du journal.
Il existe, dit-il , énormément de théories en sciences de l’information et de la communication. Cependant, les expériences que le Burkina est en train de vivre ne se trouvent nulle part ailleurs et ne correspondent pas aux théories qui existent.