Ce jeudi 5 décembre, le Conseil des ministres a pris des décisions majeures. Plus de 44 milliards de francs CFA seront injectés dans l’achat de nouveaux bus afin de renforcer le parc automobile de la Société de transport en commun (SOTRACO). Il annonce également une production excédentaire en matière de céréales. Plus de six millions de tonnes. Voici quelques grands points du rapport.
« Au titre de la Présidence du Faso, pour le compte du Bureau national des grands projets du Burkina, le Conseil a adopté un projet spécifique pour l’acquisition de 500 bus en vue d’améliorer les capacités de la SOTRACO à répondre aux besoins de mobilité surtout dans les centres urbains, particulièrement pour les élèves et les étudiants. « Ce projet va coûter au total 44 865 000 000 FCFA hors taxes », a indiqué le ministre d’Etat, Porte-parole du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo ».
« Le Conseil a marqué son accord pour la conclusion des marchés avec la société de Transport SANA Rasmané et la société WEND NA SONGDO INDUSTRIE SARL (…). Le financement est assuré par l’Etat avec l’accompagnement de VISTA BANK », précise le rapport.
Exportation de céréales bientôt interdite
« Le troisième rapport concerne les résultats provisoires de la campagne agricole humide 2024-2025. La campagne présente un résultat excédentaire et comparativement à la dernière campagne, l’on note un accroissement de près de 900 000 tonnes de céréales. Selon le ministre chargé de l’Agriculture, le Commandant Ismaël Sombié, au cours de la présente campagne agricole humide, la production est évaluée à environ 6 077 000 tonnes de céréales contre 5 147 000 tonnes de céréales produites pendant la campagne 2023. « Cela est véritablement important et représente un accroissement de près de 18,07 % par rapport à la campagne antérieure et de 21,4 % par rapport à la moyenne des campagnes des cinq dernières années », a-t-il noté. Pour garantir une meilleure accessibilité à l’ensemble des consommateurs, le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques a indiqué que des mesures sont prises par le gouvernement pour interdire l’exportation des céréales d’une part, et d’autre part, pour renforcer les capacités de la SONAGESS ainsi que le contrôle des prix.
La production provisoire des autres cultures vivrières (niébé, voandzou, igname et patate) de cette campagne agricole est estimée à 1 262 311 tonnes. Cette production est en hausse de 16,46% et de 34,49% respectivement par rapport à la campagne précédente et à la moyenne des cinq dernières années.
La production provisoire des cultures de rente est évaluée à 1 981 794 tonnes dont 668 359 tonnes de coton, 812 966 tonnes d’arachide, 376 959 tonnes de sésame et 123 527 tonnes de soja. Elle est également en hausse de 11,17% et de 21,14% par rapport à la campagne précédente et à la moyenne des cinq dernières années.
En dépit des caprices pluviométriques, des mesures d’accompagnement prises par le Gouvernement dans le cadre de l’Initiative présidentielle pour cette campagne agricole 2024/2025 et de l’Offensive agropastorale, ajoutées aux efforts des producteurs ont permis d’obtenir des performances en nette croissance pour la plupart des cultures.
L’estimation du Taux de couverture apparent des besoins céréaliers indique que 04 régions sont déficitaires, 01 région en équilibre et 08 régions sont excédentaires. Ce taux est de 111,5% pour la campagne agricole 2024/2025 contre 97,4% pour celle de 2023/2024.
Quant à la production de biomasse fourragère, elle est estimée à 14 930 341 tonnes de matière sèche pour un besoin de 17 826 157 tonnes de matière sèche. Ce bilan fourrager indique un déficit au plan national avec une disparité d’une localité géographique à une autre ».
Extrait du rapport du Conseil des ministres du 5 décembre 2024