Les autorités de la transition ont annoncé, ce 27 septembre, avoir déjoué « une tentative de coup d’État » fomentée par des Officiers de l’Armée. Selon le communiqué du gouvernement, ce « complot » visait à « s’attaquer aux institutions de la République et précipiter le pays dans le chaos ».
D’après les services de renseignement burkinabè, les instigateurs de ce projet « funeste » étaient motivés par des intérêts divergents de la dynamique nationale de reconquête du territoire face aux groupes terroristes. Des officiers supérieurs ainsi que d’autres acteurs ont été interpellés. D’autres sont activement recherchés.
Le gouvernement dit « regretter profondément que des Burkinabè (…) des Officiers dont le serment est de défendre la patrie, se soient fourvoyés dans une telle entreprise ». Il salue néanmoins « l’action patriotique » des Forces de défense et de sécurité ayant permis de déjouer le complot.
Il appelle la population à la vigilance face aux rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux, notamment celles tendant à impliquer le chef d’Etat-major général des armées et l’ambassadeur du Burkina Faso au Ghana. L’enquête en cours permettra de déterminer précisément les responsabilités dans cette affaire.
Pour le gouvernement, il s’agit d’une tentative de déstabilisation inacceptable alors que le pays est engagé, dit-il, dans une dynamique de reconquête de l’intégrité territoriale.
Dans la nuit du 26 septembre, des centaines de manifestants ont pris d’assaut la capitale après avoir été alerté d’une éventuelle tentative de coup d’Etat. Le président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, avait alors salué cet « engagement résolu et historique à défendre la patrie et à la protéger contre tous ceux qui veulent nous faire entrer à reculons dans l’histoire ».
