La Semaine nationale de la culture se tient dans la belle cité de Sya du 29 avril au 6 mai 2023. En plus de faire la promotion du brassage culturel au Burkina Faso, la SNC est également une vitrine de la culture africaine. Placée sous le thème « Diversité culturelle, ferment de l’unité nationale », cette vingtième édition entend, comme à son habitude, promouvoir la cohésion sociale au sein de ces communautés vivant au Burkina Faso. Une occasion de renforcer le tissu social, ébranlé par l’insécurité, et d’optimiser le vivre-ensemble.
Le Burkina Faso compte plus de soixante ethnies et autant de langues, de traditions et de cultures. De ce fait, le « pays des Hommes intègres » possède une pluralité de cultures aussi différentes les unes que les autres. La Semaine nationale de la culture est une plateforme d’expression culturelle des quatre coins du pays.
Environ 600 mille festivaliers, venus de diverses contrées, sont attendus à cette 20e édition. Ainsi, la diaspora burkinabè vivant en terre ivoirienne par exemple, pourra prendre part à la fête mais aussi aux compétitions des arts de spectacle. Une innovation pour cette édition qui va permettre de réunir les fils et filles du Faso, vivant dans des contrées lointaines.
Plusieurs activités sont organisées pour promouvoir le vivre-ensemble tel que le village des communautés où s’exprime librement le patrimoine culturel immatériel dont la parentée à plaisanterie. Aussi, les détenteurs des savoirs-faire ancestraux, appelés Trésors Humains Vivants, auront l’occasion durant la SNC d’animer des panels et des ateliers pour enfants. Une manière de promouvoir la transmission de la culture et du savoir-faire ancestral de génération en génération..
Plus d’un millier d’artistes venus des quatre coins du pays et près de six cent sociétés de masques participeront aux festivités. Le célèbre orchestre guinéen, Bembeya Jazz national, se joindra à la fête pour le plus grand bonheur des amoureux de la culture. Le comité d’organisation de la SNC s’est rendu en Guinée, pays invité d’honneur de cette 20e édition, le 14 avril dernier, dans le cadre de l’organisation de l’évènement.
La SNC, c’est aussi la diversité de la culture culinaire. Les festivaliers vont avoir l’occasion de savourer ou de découvrir la variété de mets locaux « made in Burkina ». De plus, à travers le Grand Prix National des Arts et des Lettres (GPNAL), des acteurs et promoteurs culturels vont avoir l’occasion d’être primés.
Reportée à maintes reprises, la Semaine nationale de la culture n’a pu se tenir depuis l’édition de 2018. Les raisons sont diverses, mais la principale demeure la crise sécuritaire. La situation sécuritaire du pays s’est en effet compliquée depuis la dernière édition, éprouvant durement plusieurs secteurs d’activités dont celui de la culture.
Cette 20e édition se veut donc un moyen de réunification, de paix et de cohésion sociale. Par sa tenue, les autorités burkinabè veulent réussir le pari de la résilience. D’autant plus que deux autres événements majeurs ont été organisés récemment avec succès: le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) et le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). C’est maintenant au tour de la SNC de réunir les Burkinabè autour de la culture. Et de trouver ainsi les voies et moyens pour contribuer à vaincre l’hydre terroriste, à travers notamment la valorisation et la promotion des valeurs sociales et culturelles.