
Elles rêvaient d’avoir de belles perruques afin de frapper dans l’œil des « pointeurs » ou de leurs chéris. Ou peut-être tout simplement se faire plaisir ! Et voilà que quelqu’un leur en propose en ligne. C’est joli et ça semble être, à vue d’œil, de bonne qualité. Et « bim » ! On saute dessus ! Croyant être tombé sur le bon créneau. Et puis, bien plus tard, on se rend compte que le rêve était trop beau pour être vrai. Mais là, c’est trop tard ! La réalité est là, implacable : un jeune Burkinabè de 23 ans, caché derrière son écran, vient de vous dépouiller de votre argent. La Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) a mené l’enquête. Et elle a fait sortir du « trou » ce « rat » qui s’enrichissait sur le dos des femmes.
La Brigade affirme, ce 17 février, avoir « mis fin aux activités d’un présumé cyber-escroc se faisant passer pour un vendeur en ligne dans le but d’extorquer de l’argent à ses victimes ». Son âge ? 23 ans. Employé de commerce résidant à Ouagadougou.
Il a cette façon assez subtile de vous dépouiller. Sa cible, ce sont principalement des femmes intéressées par l’achat de perruques en ligne. Point commun : elles sont toutes inscrites « dans des groupes WhatsApp à l’aide de plusieurs numéros de téléphone dont certains identifiés au nom d’autres personnes », indique la Brigade. Et là, le présumé escroc « choisissait ses potentielles victimes, membres desdits groupes et leur proposait des perruques et d’autres articles. Il publiait également de fausses annonces sur son compte ou statut WhatsApp et demandait à ses amis de les partager afin d’élargir son audience et attirer davantage de nouvelles clientes ».
La suite ? La voici ! « Une fois le contact établi et l’achat convenu, il invitait ses victimes à effectuer des paiements partiels ou complets. Pour certaines, il promettait d’expédier les marchandises via des compagnies de transport, tandis que pour d’autres, il se faisait passer pour un livreur et fixait de faux rendez-vous ». Et c’est là que vous réalisez qu’il y a quelque chose de pas du tout claire dans cette affaire. Déception totale ! Sentiment de révolte également. Car « une fois les fonds reçus, il interrompait toute communication avec ses victimes », explique la Brigade.
Mais ce « mec » aux « intentions lugubres » a finalement été « interpellé et auditionné par la BCLCC ». Et il est passé aux aveux. Il avait déjà escroqué, dit-il, une dizaine de personnes.
Il va donc devoir répondre devant les juges. Selon le communiqué de la Brigade, il a été déféré devant le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga 1.
Alors, petit conseil à ceux ou celles qui s’empressent de cliquer et d’acheter en ligne sans vraiment prendre de précaution : « Il est essentiel de vérifier l’identité des vendeurs et d’éviter tout paiement anticipé sans garantie de livraison ». C’est le message de la Brigade. Et ça vaut son pesant d’or !