Le syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), dans une déclaration datée de ce 15 novembre, s’inquiète de la gestion de l’épidémie de dengue, qui sévit actuellement au Burkina Faso. Cette épidémie qui a causé 421 décès depuis le début de l’année semble, dit-il, être négligée. Il déplore le manque de mobilisation générale face à l’épidémie.
“Le nombre de décès dus à la dengue en seulement cette période de l’année dépasse largement le nombre cumulé de décès de la Covid-19 dans notre pays depuis 2020”, souligne le SYNTSHA. Il note cependant l’absence de “mobilisation nationale” pour contrer l’épidémie. “La gestion semble vraiment répondre au qualificatif de maladie tropicale négligée”, dit-il.
Malgré les mesures prises comme la gratuité des tests diagnostiques, le SYNTSHA pointe du doigt les ruptures de stock et le manque d’accompagnement des patients. “Après le diagnostic, pour ceux qui en ont bénéficié, les patients sont abandonnés à eux-mêmes pour les dépenses liées aux soins, toute chose qui favorise la mortalité”, indique le syndicat.
Les actions de lutte anti-vectorielle ont également été mises en place tardivement, selon le SYNTSHA . Il condamne « la nature de classe bourgeoise et réactionnaire de notre système de santé » .
Face à cette épidémie de dengue « à létalité inquiétante », le SYNTSHA interpelle les autorités afin qu’elles assurent l’approvisionnement en tests, la gratuité des soins et renforcent les moyens de diagnostic et de prise en charge. Le syndicat appelle également les personnels de santé à rester mobilisés pour améliorer leurs conditions de travail et offrir des soins de qualité.
Prisca Konkobo