Dans un communiqué daté du 10 février 2023, le ministre porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo, informe l’opinion publique nationale et internationale que des menaces de mort ont été proférées contre le Contrôleur général d’Etat et des membres de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC).
Depuis un certain temps, l’ASCE-LC mène une « traque sans merci » dans plusieurs institutions afin de relever « les détournements de deniers publics, l’accumulation de biens mal acquis, la prédation des ressources de l’Etat et la corruption sous toutes ses formes ». Ce combat qui aide la nation dans sa lutte contre l’impunité semble déranger « des groupes de personnes », qui nourrissent « le dessein funeste » d’attenter à la vie des membres de l’institution.
Le gouvernement condamne ces prises de position et « met en garde toutes ces personnes qui rament à contre-courant de l’histoire de notre peuple et caressent le projet diabolique et morbide d’emprunter les chemins tortueux de l’assassinat et du meurtre pour faire taire la voix de l’intégrité qui s’élève du cœur des Burkinabè », selon le communiqué.
Une plainte a été déposée au niveau de la justice que le gouvernement suit de près ainsi que l’évolution des menaces. Il n’a pas manqué de saluer et d’encourager la détermination et le courage de l’ASCE-LC dans sa « lutte implacable contre la corruption ».
En décembre 2022, des menaces de mort avaient également été proférées envers les journalistes Ahmed Newton Barry (également ancien président de la Commission électorale nationale indépendante), et Alpha Barry, promoteur du groupe Oméga médias. Le gouvernement n’était pas resté en marge de cette histoire. Il avait apporté son soutien aux victimes et l’auteur des menaces a été jugé et reconnu coupable devant les autorités compétentes.
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