InnoStands Burkina, une structure évoluant dans le domaine de l’entrepreneuriat, a tenu ce 15 mai, la première édition de la “foire de l’étudiant”. L’événement, selon ses initiateurs, vise à mettre en lumière les talents et la créativité des jeunes. Inspirant ainsi l’esprit d’entreprise. Ils entendent également par cette activité, créer un cadre de visibilité des projets pour d’éventuels financements. Au total, 14 projets ont été présentés par des étudiants de différentes universités du pays. Celui de El Harize Guiro a retenu l’attention du jury.
Les critères sont, entre autres, la présentation, la pertinence du sujet, l’innovation, la faisabilité du projet et l’adéquation entre le projet et son porteur.
“Smile Food” (nourriture souriante) a remporté le premier prix de cette première édition de la foire de l’étudiant entrepreneur.
Ce projet porte sur l’utilisation d’une application mobile dotée d’un module d’intelligence artificielle pour permettre à toute personne d’avoir une “alimentation personnalisée”. Et adaptée à son état de santé.
“Vous renseignez votre état de santé, l’intelligence artificielle analyse vos données et vous recommande les aliments ayant la valeur nutritive adaptée à votre état de santé”, explique l’étudiant en 3e année à l’Institut supérieur de génie électrique.
Ce système permet, dit-il, à chaque individu d’avoir une sécurité alimentaire personnelle. Mais également à la population d’être en bonne santé.
Le projet implique également la mise en relation des citoyens avec des professionnels de la santé par un service d’information. Et ce n’est pas tout. Il permet de développer des habitudes à travers un suivi alimentaire et sportif. Pour les patients, il permet un rappel régulier sur les prises de médicaments, les rendez-vous avec les médecins. Avec la possibilité de contacter les professionnels de la santé ou les sapeurs-pompiers en cas de complication.
Un prototype du module d’intelligence artificielle a été déjà développé selon l’initiateur du projet. Ce prototype explique le fonctionnement. Toutefois, précise Harize Guiro, des éléments restent à intégrer. Il s’agit, entre autres, de la base de données sur les aliments et leurs valeurs nutritives. Mais également des données sur l’impact des aliments sur certaines maladies.
“Nous avons déjà réuni tous les acteurs”, rassure l’ingénieur en systèmes électriques. Parmi les compétences disponibles, des programmeurs, des développeurs web et applications. Mais également un ingénieur informatique, un spécialiste en nutrition et un coach sportif.
Ce projet remporte le premier prix. Son auteur a reçu en plus du trophée, la somme de 130 000 FCFA. Il devrait également bénéficier de formations gratuites pour mieux implémenter son projet.
Adamou Kapioko remporte le 2e prix
Le projet de l’étudiant en première année à l’Institut panafricain d’études et de recherche sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC) porte sur la création d’une application web pour faciliter le choix des hôtels, restaurants et lieux de détente aux clients.
Il s’agit, selon lui, de répertorier les prestations et services des restaurants, hôtels et lieux de détente dans la ville de Ouagadougou.
Le projet est né du constat selon lequel les personnes étrangères, une fois dans la capitale burkinabè, éprouvent des difficultés à trouver des services de leurs choix par manque d’informations.
Cette application devrait faciliter la tâche aux usagers de ces services. Mais également permettre à ces secteurs d’activités de gagner en visibilité.
Le projet n’a pas obtenu le premier prix. Cela n’entame cependant pas la volonté de son initiateur de le mettre en œuvre.
“Nous comptions à travers cette compétition avoir du financement. Ce qui n’a été le cas (…) Mais nous allons nous approcher des personnes qui peuvent nous accompagner dans la réalisation de ce projet. C’est un projet important et viable dans le contexte du Burkina”, a-t-il déclaré.
Les initiateurs de cette foire entendent perpétuer l’activité. Pour l’édition de 2025, ils envisagent également d’animer des conférences sur l’entrepreneuriat.
Il s’agit, selon le parrain Issaka Salia, de lier les cours théoriques apprises à l’école à l’entrepreneuriat.
« Il faut que nous fassions en sorte que ceux que nous formons soient orientés vers l’avenir, dans l’employabilité, dans la perspective de créer des emplois eux-mêmes, sans compter forcément sur l’État”, déclare cet enseignant-chercheur.
Pour cette édition, seul le meilleur projet a été primé.
Les organisateurs entendent cependant chercher des partenaires pour le financement des différents projets présentés à cette édition.
Merci à 24heures.bf pour ce très beau reportage🙏
Merci de donner de la lumière aux projets de ces jeunes