Le Secrétariat permanent de l’Initiative présidentielle (SP-IP) a organisé, ce 22 novembre, un voyage de presse et d’immersion à Bagrépôle, dans la région du Centre-est. Objectif : montrer aux participants le lien entre la production locale, la disponibilité des denrées et l’approvisionnement des cantines scolaires. Pendant 4 jours, en plus des visites dans des champs de production agro-sylvo-pastorale, des projets en lien avec la question alimentaire au Burkina Faso seront présentés à la vingtaine de médias présents.
Le Secrétariat permanent de l’Initiative présidentielle a présenté, le 22 novembre, un programme de protection sociale lancé en juin 2021 : “Assurer à chaque enfant en âge scolaire, au moins un repas équilibré par jour”.
Pour la Secrétaire permanente de l’Initiative présidentielle, Alice Gisèle Sidibé, “ce site abrite deux initiatives présidentielles importantes : l’offensive agro-sylvo-pastorale et “produire 190 mille tonnes de céréales au Burkina”.
Ces deux initiatives présidentielles constituent, dit-elle, un marché potentiel de production et une plus value pour sortir les producteurs de la pauvreté.
L’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est partenaire de ces initiatives. Selon Dr Prosper Sawadogo, expert nutritioniste à la FAO, l’apport de son organisation est d’abord technique. “Toute la stratégie en termes de production, qu’elle soit végétale ou animale, revient à la FAO. Le socle de l’initiative est de s’appuyer sur la production locale.
La mission de la FAO dans ces initiatives est de trouver tout ce qui est nécessaire en termes d’innovations, mettre en place un ensemble de techniques pour permettre d’arriver à un niveau de production adéquat pour satisfaire la population et permettre d’approvisionner convenablement les cantines scolaires”, a-t-il déclaré.
Bilan
“Contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des enfants en âge scolaire et des ménages ruraux vulnérables au Burkina”, tel est l’objectif global de l’Initiative présidentielle “Assurer à chaque enfant en âge scolaire, au moins un repas équilibré par jour”.
Selon le SP-IP, le nombre de bénéficiaires directs est de 9 millions d’enfants en âge scolaire de 3 à 18 ans dont 6 millions d’enfants scolarisés.
Le budget de la première phase qui va de 2021 à 2025 s’élève à 489 milliards de FCFA.
52% de ce financement est assuré par l’État; 47% revient au secteur privé et aux bailleurs.
Les bénéficiaires du programme n’ont en charge que 1% du financement.
En termes de résultats, le SP-IP note, à la date du 31 décembre 2022, une croissance de la production des différentes filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques (ASPH). Aménagement de terrains, octroi de cantines scolaires, mise en place de points d’eau sont, entre autres, les éléments mis dans la balance par le SP-IP pour défendre son bilan.
Au moins 2476 hectares de bas-fonds ont été aménagés et mis à la disposition des producteurs. Ainsi que 2 014 unités d’équipements agricoles.
Au cours de l’année scolaire 2021-2022, 6 174 structures éducatives ont été approvisionnées en vivres.
Le SP-IP note aussi un renforcement des capacités de 6 000 acteurs aux bonnes pratiques alimentaires et en techniques de conditionnement et de stockage; la réalisation de 112/115 jardins nutritifs pour la production du baobab et du moringa; l’accompagnement de 85 écoles pour la plantation d’arbres dans le cadre du concept « Mon école, mon arbre ».
L’une des composantes de ce programme est l’amélioration de la valeur nutritionnelle des menus des cantines scolaires. Selon les acteurs de l’Initiative présidentielle, les menus proposés sont diversifiés et équilibrés avec l’établissement d’un répertoire des menus équilibrés à base de produits locaux et un planning hebdomadaire des menus à base de produits locaux.
Et ce n’est pas tout. 350 forages, 15 postes d’eau autonomes, 444 latrines ont été réalisés au cours de cette phase. À cela s’ajoute la réhabilitation de 78 forages dans les écoles.
Concernant la production locale, le SP-IP déclare avoir doté en engrais 524 femmes pour la production agricole.
Cette initiative visait aussi à renforcer la capacité technologique des bénéficiaires. 100 femmes ont ainsi reçu des technologies de production, de transformation et de conservation, indique le rapport du SP-IP.
754 ménages vulnérables ont également été formés sur la récolte, la transformation et la conservation des Produits forestiers non ligneux (PFNL) et 100 kits d’équipements de transformation de ces Produits ont été mobilisés au profit des personnes vulnérables.
107 personnes vulnérables ayant au moins un enfant en âge scolaire dont 90 femmes ont bénéficié d’une subvention pour la mise en place des Activités génératrices de revenus (AGR).
À celà s’ajoutent l’élaboration de 168 micro-projets (AGR) en faveur des familles en difficulté; l’octroi de crédits ordinaires à 128 127 femmes pour le financement de leurs activités génératrices de revenus.
De plus, 40 associations féminines ont bénéficié d’unités de transformation et de conservation des produits locaux.
Le programme visait aussi à faire la promotion des cantines endogènes. Selon le SP-IP relève, 6000 communautés ont été soutenues pour la mise en place de champs scolaires, vergers et potagers scolaires;
Le SP-IP déclare avoir apporté un appui à 488 écoles pour la mise en place de jardins scolaires.
L’assurance qualité des denrées alimentaires est garantie sur tous les maillons de la chaîne de valeur selon les le SP-IP.
Les vivres octroyées ont fait l’objet d’une expertise. Sur 18 093 tonnes de vivres expertisées, 3 471 tonnes ont été rejetées pour non-conformité selon le SP-IP.