Le procès de l’affaire dite « guérisseuse de Komsilga » s’ouvre ce 23 août au tribunal de grande instance Ouaga 2. Larissa Nikiema, communément appelée « Adja de Komsilga », et huit co-accusés sont poursuivis pour « séquestration, coups et blessures volontaires avec préméditation et atteinte à la vie d’autrui ».
Le procès était prévu pour le 9 août. Et les prévenus étaient effectivement face aux juges du tribunal de grande instance Ouaga 2. Mais à l’entame de l’audience, les avocats de la défense ont demandé un renvoi pour, disent-ils, mieux préparer la défense de leurs clients. Ils avaient également formulé une demande de mise en liberté provisoire, qui a été rejetée par les juges. Le procès avait ensuite été renvoyé au 23 août.
Retour sur l’affaire
Le procureur du Faso près le tribunal de grande instance Ouaga 2 annonce le 28 juillet, l’interpellation de neuf personnes suite à une vidéo à caractère violent. Cette vidéo, devenue virale, présente des jeunes en train de torturer un quinquagénaire. Un mandat de dépôt est alors décerné à l’encontre des neufs prévenus dont Larissa Nikièma.
Un groupuscule de militaires, à bord de deux pickups et d’un blindé, encagoulés et armés, s’opposent à l’exécution du mandat de dépôt décerné contre Larissa Nikiema. Elle ne sera finalement pas conduite à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Face à cette immixtion de militaires dans des affaires judiciaires, l’intersyndicale des magistrats du Burkina Faso appelle à la « suspension de toutes les activités en juridiction ». Après de vives contestations, la prévenue est finalement incarcérée à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA). « A sa demande », précise le document signé par le ministre de la Défense.
Compte-rendu du procès à suivre ce 23 août sur www.24heures.bf