Le commissariat de police de district (CPD) de la commune de Komsilga, province du Kadiogo, a démantelé deux réseaux de présumés malfrats. Ils étaient spécialisés, selon la police, dans le grand banditisme, la traite des personnes, l’escroquerie, l’enrichissement illicite et la détention de stupéfiants.
Les deux groupes ont des modes opératoires différents.
Le premier est composé majoritairement de superviseurs et de contrôleurs d’une société privée de gardiennage. Ils usaient de leur statut pour effectuer des recrutements de “vigiles fictifs” pour leur société. Et percevaient indûment les salaires de ces derniers.
“Il arrivait également qu’ils identifient des vigiles dont ils ont été à l’origine du recrutement et exigeaient, pour certains, des quotas sur leurs salaires mensuels, sous peine d’être renvoyés”, précise un communiqué de la police daté de ce 14 mars.
“Pour d’autres, ils les employaient partiellement au cours du mois ou pas du tout, et retenaient 2/3 à 3/4 de leurs salaires selon le mois”.
Ces manœuvres leur permettaient, depuis janvier 2023, de percevoir illégalement au moins 2 000 000 FCFA par mois.
Quant au second groupe de présumés malfrats, il est spécialisé dans les vols à main armée.
Ses membres, selon les services de police, identifiaient des personnes, notamment des commerçants transportant régulièrement des fonds, jusqu’à domicile. Et ils les guettaient jusqu’à la tombée de la nuit.
“Avant que les victimes n’accèdent à leur concession, ces malfrats surgissent à visage couvert, les tiennent en respect à l’aide de pistolets automatiques et les obligent à remettre tout ce qu’elles possèdent”, indique la police.
Fin janvier 2024, les membres de ce groupe ont braqué une personne à son domicile à Ouagadougou, la dépossédant de la somme de 155 850 000 FCFA.
Selon la police, les enquêteurs ont pu saisir, au moment de l’arrestation de ces malfaiteurs, plusieurs objets. Il s’agit, entre autres, d’un pistolet automatique, de munitions, de motos, de chanvre indien, de téléphones portables et de numéraires.
La police invite les populations à dénoncer les cas suspects. Numéros verts : 17, 16 et 1010.
Elle les invite également à banir les comportements à risques. Par exemple, la détention sur soi de fortes sommes d’argent ou le fait de circuler seul tard la nuit. Éviter également d’emprunter les mêmes circuits pour se rendre à domicile.
Lire aussi | Ouagadougou : La présumée auteure du meurtre d’une septuagénaire dans les filets de la police