Des poissons morts ont été découverts dans le barrage de Korsimoro, dans la province du Sanmatenga. Les raisons ne sont pas pour le moment déterminées. Le président de la Délégation spéciale (PDS) invite donc les populations de son ressort territorial à la prudence. Dans un communiqué daté de ce 14 mars, il leur demande d’observer le “strict respect des consignes” édictées.
“Les différents services techniques dépêchés sur les lieux ont confirmé une mortalité anormale de poissons élevée dans des installations de pisciculture ainsi que dans le barrage”, indique le communiqué. Les circonstances de cette mortalité, selon le PDS, ne sont pas encore déterminées.
Des prélèvements de poissons morts et de l’eau du barrage seront effectués par les services techniques habilités pour des analyses au laboratoire.
En attendant ces résultats, l’autorité communale se veut claire : les populations doivent s’abstenir d’utiliser l’eau du barrage pour quelque usage que ce soit.
Elles doivent également éviter la consommation de légumes frais récemment cueillis dans les jardins jouxtant le barrage.
Interdiction aussi de consommer des poissons morts ou vivants issus du barrage de Korsimoro. Les éleveurs sont également interdits “d’abreuver leurs animaux dans le barrage”.
Ces mesures, selon le PDS, sont en vigueur jusqu’à ce que les résultats des analyses soient disponibles.
“Tout contrevenant s’expose à des sanctions conformément à la réglementation en vigueur”, a-t-il prévenu.
La situation est assez préoccupante. En juillet 2021, la mort d’un grand nombre de poissons avait été observée dans le fleuve Mouhoun.
Le ministère de l’Eau et de l’Assainissement avait alors relevé une augmentation de la turbidité qui est, dit-il, à la base du phénomène. “La turbidité est passée subitement d’environ 100 UTN (unité de turbidité néphélométrique) à pratiquement 2000. Ce qui confirme une eau très trouble dans laquelle certains types de poissons meurent du fait de difficultés respiratoires (mauvaise oxygénation). Au-delà de 100 UTN, la vie devient difficile pour certains êtres vivants aquatiques”, avait-il relevé.
L’augmentation de la turbidité est, selon le ministère, un phénomène observé chaque année sur certains tronçons du fleuve Mouhoun. Cela est dû à l’action des cultivateurs consistant “à remuer le sol” en début de la saison pluvieuse, explique-t-il.
Les études annoncées par le PDS de Korsimoro devraient permettre d’en savoir plus sur les circonstances de cet incident.
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