La Chambre de contrôle du tribunal militaire de Ouagadougou a ordonné, ce 8 juillet, la libération de Me Guy Hervé Kam, arrêté depuis janvier dernier, dans le cadre d’une affaire présumée de tentative de déstabilisation du régime de Transition. L’audience s’est tenue à huis clos entre le tribunal et les avocats du coordinateur du mouvement Servir et non se servir (SENS).
Les Conseils de Me Kam ont introduit une requête contre l’ordonnance rendue par le juge d’instruction pour “violation de la loi”. Demandant l’infirmation de cette ordonnance et la mise en liberté de Me Guy Hervé Kam.
L’avocat avait été “libéré” le 29 mai dernier puis aussitôt “arrêté”. Selon ses Conseils, il avait été conduit de la Section de Recherche de la gendarmerie nationale au Tribunal militaire où le juge d’instruction du Cabinet N°2 a décidé, le même jour, de le mettre en examen. Il avait été ainsi placé sous mandat de dépôt et gardé à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA).
La Chambre de contrôle du tribunal militaire a déclaré ce lundi “l’appel formulé par ses avocats recevable et bien fondé”. Infirmant ainsi l’ordonnance de mise en détention provisoire de Me Guy Hervé Kam. Cette Chambre ordonne sa mise en liberté “s’il n’est détenu pour autre cause, et le place (ainsi) sous contrôle judiciaire”.
La décision sera-t-elle exécutée? Difficile de le dire. Il y a en effet un précédent. Le Tribunal administratif de Ouagadougou avait ordonné, le 7 mars dernier, la libération de l’avocat Guy Hervé Kam. Mais cette décision n’a pas été suivie d’effet.