La Cour des comptes tient du 14 au 18 octobre, à Koudougou, dans le Bulkiemdé, un atelier de formation au profit des médias. Thème : “Place et missions de la Cour des comptes en tant qu’institution supérieure de contrôle des finances publiques”. La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu ce matin en présence du Premier Président de la Cour, Latin Poda. Pendant 5 jours, les réflexions porteront sur les attributions de la Cour des Comptes, les procédures applicables devant elle et les rapports possibles entre cette institution et la presse.
Selon Latin Poda, cette formation vise à “inciter les journalistes à s’intéresser davantage aux activités de la Cour des comptes et à les relayer auprès des lecteurs, auditeurs et téléspectateurs”.
“Nous voulons permettre une exploitation judicieuse de nos rapports pour une meilleure information du public”, ajoute-t-il.
Cet événement revêt une importance particulière car “il vise, selon lui, à renforcer les liens entre notre institution et la presse, tout en vous offrant une meilleure compréhension de nos missions et de nos procédures”.
La Cour des Comptes, en tant que juridiction supérieure de contrôle des finances publiques, joue un rôle crucial dans la promotion de la bonne gouvernance financière et la transparence. “Notre mission est de veiller à ce que les deniers publics soient utilisés de manière efficace, efficiente et conforme aux lois en vigueur. Pour ce faire, nous réalisons des audits, des contrôles et des évaluations des politiques publiques. De plus, nous avons la mission de juger les comptes des comptables publics et de sanctionner les fautes de gestion”, a-t-il expliqué.
Au total, 9 modules seront abordés au cours de cette formation. Ils portent, entre autres, sur les missions de la Cour des comptes, son organisation et son fonctionnement, les procédures applicables devant elle, le fondement du droit d’accès à l’information publique et aux documents administratifs, et le droit d’accès à l’information publique et aux documents administratifs. Et ce n’est pas tout. Les productions juridictionnelles et non juridictionnelles de la Cour des comptes seront également abordées. Ainsi que les infractions en lien avec l’information publique sur les activités de cette institution.
Une vingtaine de journalistes participe à cette formation. Et les attentes sont diverses.
Josué Tiendrébéogo, journaliste à Faso7, souhaite “mieux connaître les mécanismes de contrôle de cette institution”.
Ce matin, il a appris les missions et le fonctionnement de la Cour des comptes. Et peut la différencier d’autres structures de contrôle comme l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC).
Cette dernière relève, dit-il, de l’administration publique, du pouvoir exécutif, alors que la Cour des comptes est une structure du pouvoir judiciaire.
Le journaliste Tiendrebeogo espère, au cours de cette formation, avoir plus d’informations sur le droit d’accès à l’information publique.
Elza Sandrine Sawadogo, journaliste et Directrice de publication du journal l’Economiste du Faso, elle, espère mieux connaître cette institution, ses missions et discuter avec les formateurs afin de comprendre l’utilité des documents et des rapports produits par la Cour des comptes “pour rendre compte aux lecteurs et aux grand public”.
“Je m’attends à des discussions assez ouvertes, franches avec les formateurs sur certaines grandes décisions, sur certains rapports qui sont sortis et dont on n’a pas vu de suite. Nous voulons comprendre comment ça marche, pourquoi les choses sont ainsi et pouvoir l’expliquer à nos lecteurs”, affirme-t-elle.
Les séances du jour ont porté sur les missions de la Cour des comptes, son organisation ainsi que son fonctionnement. Rendez-vous demain pour la 2e journée.