Une délégation du Burkina participe à la 46e session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO à New Delhi, en Inde. La rencontre se tient du 21 au 31 juillet 2024. Avec à sa tête le ministre en charge de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, la délégation a défendu et obtenu, ce 26 juillet, l’inscription de la Cour royale de Tiébélé sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
La délégation burkinabè a convaincu le Comité du patrimoine mondial pour l’inscription de du site sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il est situé précisément dans la commune de Tiébélé, province du Nahouri (Centre-Sud), à une quinzaine de kilomètres au nord de la frontière avec le Ghana. Selon le ministère de la Culture, la Cour royale y est installée depuis le XVle siécle. Il est au pied de la colline Tchébili (d’oú serait issu le nom Tiébélé), dans un paysage de plaine, occupant un espace d’environ 1,84 ha.
Il s’agit, selon la description du ministère, d’un ensemble architectural en terre, témoignant de l’organisation sociale et des valeurs culturelles du peuple Kasena. “Cette architecture s’est développée dans tout l’espace Kasena, allant du nord du Ghana au sud du Burkina Faso”. Elle est clôturée par un mur d’enceinte défensif et composée d’un ensemble d’édifices organisés en concessions distinctes selon le statut des habitants, et séparée par des murs et murets et des passages les reliant aux lieux de cérémonies ou de rassemblement extérieurs à l’enclos.
L’ensemble des constructions est en terre, bois, bouse de vache et paille, œuvre des hommes de la Cour royale. Ces constructions sont ensuite décorées de peintures, de gravures et de bas-reliefs à portée symbolique, réalisés par les femmes, seules détentrices du savoir et chargées de sa transmission.
Le Burkina enregistre désormais quatre sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il s’agit des Ruines de Loropéni (en 2009), du Complexe W-Arly-Pendjari (en 2017) et des Sites de métallurgie ancienne de fer (en 2019).