L’Assemblée législative de Transition (ALT) a planché sur la question ce 29 octobre. La devise du Burkina Faso, « La patrie ou la mort, nous vaincrons », remplacée lors de la révision constitutionnelle du 27 janvier 1997 par « Unité – Progrès – Justice », revient en force. Les parlementaires l’ont réintégrée dans la Constitution ce mardi.
Le gouvernement s’est expliqué sur cette mutation fondamentale. « La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons » est « tout un symbole » lorsqu’il s’agit « d’affirmer son sentiment de patriotique et l’acceptation du sacrifice suprême pour la nation ». Cela apparait d’ailleurs dans la plupart des discours officiels et la vie courante des Burkinabè. Et en plus, « il sied d’harmoniser notre devise avec le refrain de l’hymne national, le « Di-Taa-Niyè », chant de la victoire et du salut, adopté suivant ordonnance n°84-043 bis/CNR/PRES du 2 août 1984, qui s’achève par l’appel au sursaut patriotique et au sacrifice pour la nation, en disposant comme suit : « La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons ».
Le projet de révision constitutionnelle a ainsi été examiné et adopté par les membres de l’ALT. Ne dites plus donc « Unité, progrès, justice » mais plutôt « La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons ». Selon le ministre de la Justice, Rodrigue Edasso Bayala, « c’est l’expression de la disposition du citoyen à se battre pour sa Patrie, même au prix du sacrifice suprême ».
Voici désormais le nouvel article 34 de la Constitution : « Les symboles de la Nation sont constitués d’un emblème, d’armoiries, d’un hymne et d’une devise. L’emblème est le drapeau tricolore de forme rectangulaire et horizontale, rouge et vert avec, en son centre, une étoile jaune-or à cinq branches. La loi détermine les armoiries ainsi que la signification de ses éléments constitutifs. L’hymne national est le Di-Taa-Niyè, chant de la victoire, du salut. La devise est : « La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons ». Ainsi en ont décidé les membres de l’ALT.