Avec l’avènement du numérique au Burkina Faso, la presse écrite en version imprimée se trouve confrontée à des défis notamment la cherté du papier, le coût de l’impression et le désintéressement des lecteurs au profit du numérique. A cet effet, Dr Régis Dimitri Balima et Clauris Sana, doctorants en sciences de l’information et de la communication, posent la problématique de l’avenir des médias classiques burkinabè à l’ère de la convergence médiatique et les mécanismes de (ré) adaptation de la presse écrite. Pour les communicants, l’avenir de cette presse écrite est incertain.
Dans le cadre des activités de commémoration du cinquantenaire de l’Observateur Paalga, le journal a initié un colloque international qui a réuni des experts du journalisme et de la communication autour de l’avenir des médias traditionnels à l’ère du numérique, ce 23 mai 2023. Selon Clauris Sana, doctorant en sciences de l’information et de la communication, la presse écrite en version imprimée tend à disparaître au regard de plusieurs facteurs. «Les consommateurs sont beaucoup plus ancrés en l’instantanéité. Pourtant, cette version n’est pas dans ce circuit d’instantanéité. Par exemple, il faut récolter une information aujourd’hui et prendre une ou deux journées pour la traiter et la diffuser», explique Clauris Sana.
Pour lui, le modèle économique ne favorise pas non plus la parution des journaux en version imprimée car la production des informations via ce format coûte cher. «L’impression du journal et le papier qui se fait de plus en plus rare sont des facteurs qui rendent incertain l’avenir de la presse écrite version imprimée». Aujourd’hui, les journaux numériques en version imprimée sont en train de muter vers d’autres formats digitaux notamment les versions PDF, les versions consultées en ligne à travers les sites web.
Il faut une réadaptation
Au regard de ces facteurs, la presse écrite version imprimée peut toujours se maintenir dans la course. A en croire le doctorant en sciences de l’information et de la communication, elle doit avoir d’autres alternatives, notamment le modèle digital. « Elle peut proposer le format digital consultable en ligne ou carrément aller vers la version web mais avec les codes du journalisme en ligne, c’est-à-dire rendre le texte ou l’élément plus vivant et plus dynamique. Là, elle peut être intéressante pour les lecteurs», renchérit-il.
Dans le cas où le média opte pour la version en ligne, Clauris Sana souligne qu’il est impératif de respecter les principes de la presse écrite : la qualité, la rigueur dans le traitement de l’information et la conservation d’un certain nombre de genres journalistiques.
Merci beaucoup de l’informatique anticipatrice et surtout de la qualité de l’information véhiculée afin d’attirer l’attention de tous. Je vous souhaite beaucoup de chance pour la suite tout en espérant que vous irez jusqu’au bout. Bon vent à vous