L’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), section de Ouagadougou, dénonce vivement les récentes réquisitions visant une douzaine de responsables syndicaux et d’organisations de la société civile. Selon l’ANEB, ces réquisitions sont « arbitraires » et s’inscrivent dans une logique de « fascisation » du pouvoir en place.
L’ANEB affirme avoir appris dans la matinée du 5 novembre que plusieurs personnes, dont des responsables syndicaux, faisaient l’objet de réquisitions de la part du régime du MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration). « Ces réquisitions interviennent après le refus, de fait, de la tenue du meeting annoncé par des organisations syndicales et de la société civile dont l’UGEB (à travers l’ANEB/Ouaga, l’une de ses sections) fait partie », affirme l’ANEB.
Pour l’association, il s’agit d’une atteinte grave aux libertés acquises « dans la sueur et le sang ». Le décret sur la mobilisation générale est pour le régime en place un « prétexte pour réduire au silence tous ceux qui oseraient critiquer sa gestion », déclare l’ANEB. Selon elle, le régime du MPSR 2 s’oriente vers la « fascisation ».
L’ANEB rappelle son engagement de longue date pour la défense des libertés, citant la lutte enclenchée suite à l’assassinat, en 1990, de Boukary Dabo, alors en 7e année de médecine. Elle appelle l’ensemble des étudiants à se mobiliser contre ces réquisitions et « toute forme d’injustice ».