Le gouvernement de la Transition annonce le retrait de l’agrément accordé à l’Attaché de Défense près l’Ambassade de France.
Dans une correspondance en date du 14 septembre avec agrafe « Confidentiel », le ministère des Affaires étrangères du Burkina informe la partie française de la décision du gouvernement de retirer l’agrément de Emmanuel Pasquier, Attaché de Défense près l’Ambassade de France au Burkina Faso « pour activités subversives ».
« Aussi, le ministère voudrait informer que Monsieur Emmanuel Pasquier, de même que le personnel du bureau militaire français ont un délai de deux (02) semaines pour quitter le territoire burkinabè », ajoute le communiqué.
Le gouvernement reproche à l’Attaché de défense de mener des « activités subversives » sans cependant donner de détails.
La diplomatie burkinabè annonce, dans le même communiqué, la fermeture de la mission militaire burkinabè à Paris, à compter de ce jour, 14 septembre 2023.
Une crise diplomatique oppose la France et son ancienne colonie, le Burkina Faso, depuis près d’une année.
En effet, depuis le coup d’État du 30 septembre 2022 et la prise du pouvoir par le Capitaine Ibrahim Traoré, les deux parties procèdent à des sanctions l’une contre l’autre.
Lors de la prise de pouvoir par le MPSR2, des manifestants s’en étaient pris aux locaux de l’ambassade de France. Ouagadougou a, par la suite, demandé le retrait et le remplacement de l’ambassadeur de France, puis le retrait de la Force Sabre, alors basée à Kamboinssin, un quartier de la capitale burkinabè.
En août 2023, suite au coup d’État intervenu au Niger, Paris a décidé de suspendre la délivrance de ses visas aux citoyens burkinabè jusqu’à nouvel ordre, puis son aide au développement.
En réponse à la suspension de la délivrance des visas aux Burkinabè, le gouvernement de la Transition a aussi suspendu la délivrance de visas aux citoyens français.