Des députés autrichiens, en visite au Burkina Faso, ont voulu s’imprégner de la situation sécuritaire et humanitaire du pays et de son choix de diversifier ses partenaires. Mais aussi de l’actualité relative au retrait des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de la CEDEAO. Ils ont été reçus, hier, par la ministre déléguée chargée de la Coopération régionale, Stella Eldine Kabré.
Premier point : la situation sécuritaire. La ministre déléguée estime qu’il y a de plus en plus de zones libérées. Et que des populations, qui avaient fui leurs localités du fait de l’insécurité, y sont retournées. Des « unités de sécurisation » ont été déployés, dit-elle, pour faciliter leur réinstallation. Aujourd’hui, « le combat pour le retour de la sécurité est la priorité des priorités », a-t-elle affirmé.
Et pour y arriver, il faut, entre autres, délier davantage le cordon de la bourse. Surtout pour l’assistance humanitaire aux populations déplacées ou vulnérables. Également pour la restauration de la cohésion sociale, affirme la ministre déléguée. L’Etat burkinabè, des partenaires et des citoyens s’y investissent. La « dynamique diplomatique actuelle » du pays répond, dit-elle, à un choix assumé de « coopérer » avec des Etats prêts à soutenir les « efforts du Burkina Faso pour la paix et la stabilité ».
Et c’est d’ailleurs, en partie, pour cette raison que les pays de l’AES ont quitté la CEDEAO. Il s’agit, selon la ministre déléguée, « d’un choix souverain du Burkina Faso, du Mali et du Niger, de prendre leurs responsabilités et de mettre leurs actions en synergie, pour faire face à un problème commun, le terrorisme ». Avec, désormais, la prise en compte d’autres volets : l’économie et le développement.