Un incident sécuritaire s’est produit dans la matinée du dimanche 8 octobre, à Gounghin, un quartier de la capitale. Des tirs nourris ont créé la panique dans le quartier aux environs de 7 heures. Selon le Parquet militaire, l’incident a entraîné la mort d’un Officier de l’armée burkinabè.
Dans un communiqué publié dans la nuit du dimanche, le Parquet près le Tribunal militaire de Ouagadougou affirme avoir été informé de l’incident qui, selon lui, a conduit à la mort du Commandant. Il s’agit, selon le Parquet militaire, d’une « interpellation qui aurait mal tourné ».
« Le parquet s’est immédiatement transporté sur les lieux, en compagnie de la Police judiciaire, de la police scientifique et technique de la Gendarmerie nationale, de l’Officier de Garnison de Ouagadougou et d’un médecin pour les constatations d’usage », indique le communiqué.
Selon le Parquet militaire, le Commandant Ismaël Touhougobou « faisait l’objet d’un mandat d’amener en relation avec la tentative d’atteinte à la sûreté de l’État ».
Le Parquet poursuit mais cette fois en utilisant le conditionnel: « S’opposant à son interpellation, l’Officier aurait fait usage de son arme, blessant un élément de l’équipe d’interpellation qui a été admis dans un centre de santé pour des soins appropriés ».
Après le constat, le corps du Commandant Ismael Touhougobou a été enlevé par les pompes funèbres militaires, précise le Parquet qui ajoute qu’une enquête a été immédiatement ouverte pour élucider les circonstances de cet incident.
Pour rappel, le gouvernement de transition avait annoncé une tentative avortée de coup d’État le 26 septembre dernier. Le lendemain, 27 septembre, le Parquet militaire avait annoncé l’arrestation de quatre Officiers soupçonnés d’être impliqués dans une tentative de coup d’État. Deux autres officiers sont en fuite selon le Parquet.