L’affaire est brûlante. Le Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a fait une halte le 23 avril dernier dans les écoles A et B de Péni, situées dans la province du Houet. Le Protocole d’État a remis, à cette occasion, une enveloppe aux deux écoles au nom du Chef de l’Etat. Cette enveloppe, selon le Protocole, contenait la somme de 1 000 000 FCFA. Problème cependant : le Directeur de l’école B de Péni, Kpehe Kam, a présenté, après le départ de la délégation, la somme de 200 000 FCFA au Chef de la circonscription d’éducation de base (CCEB). Affirmant qu’il s’agissait de la somme reçue. Dans une note adressée au Secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale dont 24 heures.bf a obtenu copie, le directeur régional de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle demande au Directeur provincial de “faire relever le directeur de l’école de ses fonctions”.
L’affaire est arrivée chez le Chef du Département de l’Éducation. Le mis en cause risque gros.
Il a été interpellé par un élément de la sécurité du Président. Mais là, il interrompt la communication et met ce dernier sur sa “liste noire”. Une réunion a été alors initiée par le CCEB avec les directeurs des deux écoles. Objectif: clarifier la situation.
L’élément de sécurité menaçait, selon la direction régionale, d’enfermer immédiatement le directeur de l’école.
Le 25 avril, le CCEB, ses collaborateurs et les deux directeurs bénéficiaires ont été reçus au pied à terre du Président du Faso à Bobo-Dioulasso pour clarifier la situation. Sur insistance des éléments de la sécurité présidentielle, le directeur de l’école B reconnaît “avoir reçu effectivement la somme d’un million de francs CFA des mains du Protocole d’État”.
Injonction lui a été donnée de ramener la totalité de la somme. Ce qui fut fait le lendemain.
Par ailleurs, le Directeur provincial a reçu instruction de “faire relever le directeur de l’école de ses fonctions”. En attendant que l’affaire soit tirée au clair par la haute hiérarchie.
Affaire à suivre donc.
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Les gens crient au changement, mais ne veulent pas changer leurs vieilles habitudes. Il doit être relevé de ses fonctions et affecté ailleurs, ou qu’il aille rester dans une inspection. Je ne suis pas pour sont licenciement vu qu’il a rétrocédé la somme entière.