Après l’expulsion de 250 Burkinabè du Ghana, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) est préoccupé par cette situation. Il appelle le Ghana à garantir l’accès à son territoire et l’asile aux Burkinabè fuyant les violences.
Les Burkinabè refoulés du Ghana ont foulé le sol du « pays des hommes intègres », dans la nuit du 11 au 12 juillet. Ils ont été accueillis par la population locale et logés à l’école « A » de Dakola, à la frontière entre les deux pays. Des familles qui vivent au Ghana depuis plusieurs années ont ainsi été rapatriées, certains sans leurs femmes et enfants. Ces Burkinabè déclarent avoir été embarqués sans motif par la police. C’est donc dans une confusion que les réfugiés burkinabè ont traversé la frontière sans leurs et leurs documents administratifs.
Environ 250 Burkinabè dont 35 hommes, 85 femmes et 130 enfants, ont ainsi été contraints de quitter le Ghana.
Le gouvernement burkinabè solidaire
Face à cette situation, le gouvernement burkinabè a fourni une assistance humanitaire d’urgence. Il a également mis en place une organisation pour faciliter leur retour dans la dignité.
La ministre de l’Action humanitaire, Nandy Somé/Diallo, a exprimé la reconnaissance du gouvernement envers les populations locales et les autorités « pour leur soutien rapide et leur solidarité » envers les compatriotes refoulés. Selon elle, des mesures immédiates sont prises pour acheminer des fournitures telles que des lits, des vivres et d’autres articles de première nécessité aux personnes affectées.
Dans cette dynamique, le ministre délégué chargé de la Sécurité, le Commissaire principal de police Mahamadou Sana, assure que des mesures seront prises pour faciliter le retour de ces concitoyens. Et leur permettre de reconstruire leur vie dans leur pays d’origine. « Vous êtes chez vous, soyez rassurés que vous n’êtes pas seuls et vous devez être fiers de rentrer chez vous », rassure-t-il.