A la UneDéfense et Sécurité

Burkina Faso : Le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba et plusieurs autres Officiers radiés de l’Armée

Le Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, a frappé fort ! Il a radié, par décret, le 30 octobre dernier, plusieurs Officiers de l’Armée. Dans le lot, l’ancien-Président Paul Henri Sandaogo Damiba, l’ex-Chef d’Etat-Major de la gendarmerie nationale, le Lieutenant-Colonel Evrard Somda, et l’ancien patron du Commandement des opérations du Théâtre national (COTN), le Lieutenant-Colonel Yves Didier Bamouni. Même si les décrets le disent à demi-mot, ils ont presque tous été cités dans des affaires présumées de « tentatives de déstabilisation » entre 2023 et 2024.

Le couperet a finalement eu raison du Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. Du moins si l’on s’en tient au décret signé le 30 octobre dernier par le Capitaine Traoré. Selon le document, la décision a été prise sur proposition du ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattant, le Général de Brigade Kassoum Coulibaly. Il a produit un rapport à ce sujet. Le Capitaine Traoré a donc radié, sur la base de ce document, son « prédécesseur » pour « faute jugée particulièrement grave consistant en une atteinte grave à la dignité militaire et au renom de l’armée, caractérisée par des actions d’intelligence avec une puissance étrangère et des terroristes, en vue de favoriser leurs entreprises contre le Burkina Faso ». Cette décision qui fait référence à des faits extrêmement graves, a également été motivée, selon le décret, par des dispositions de la loi du 24 novembre 2016 portant Statut général des personnels des Forces armées nationales.

Lieutenant-Colonel Evrard Somda/@DR

Sur la liste noire, également l’ex-patron de la gendarmerie nationale, Evrard Somda, en disgrâce avec le Chef de l’Etat depuis 2023. Il a été arrêté et est toujours en détention selon plusieurs sources militaires. L’ex-Commandant du COTN, le Lieutenant-Colonel Yves Didier Bamouni, a lui aussi été arrêté. D’autres Officiers, notamment les Lieutenants-Colonels Boubacar Keïta et Sidpassamdé Wilfried Ouédraogo, le magistrat-commandant Pousbila Alphonse Zorma, le Capitaine Christophe André Nicaise Souleymane Maïga et le Commandant Abdoul Aziz Baminitayi Aouba, sont également  radiés.

Les identités du Capitaine Aboubacar Ouattara, du Lieutenant Abdoul-Razack Kinda, du Lieutenant-Colonel Cheick Amza Tidiane Ouattara et du Commandant Cheick Omar Tegawendé figurent également sur la liste des personnes mises à la porte. De même que le Capitaine Bahapouguini Coulidiati et les Lieutenants-Colonels Boubakar Kéïta et Damandi Malick Toguyéni. Motif invoquée : « Faute jugée particulièrement grave consistant en une atteinte grave à la dignité militaire et au renom de l’armée, caractérisée par une intention de porter les armes contre l’État et de nuire à la défense nationale ».

Lieutenant-Colonel Yves Didier Bamouni/@DR

Les personnes concernées ont fourni des rapports sur les faits qui leur sont reprochés. A l’exception du Lieutenant-Colonel Damiba. Le Chef d’Etat-Major général des armées a également produit des rapports les concernant. Le ministre de la Défense, lui, a proposé leur radiation. Et le Capitaine Ibrahim Traoré a signé les décrets les mettant à la touche. Ou, du moins, hors des effectifs de l’Armée. Ils ont tous été invités, comme l’indique du reste l’article 2 des décrets, « à faire valoir leurs droits ». Ainsi décida le Chef de l’Etat.

Un commentaire

  1. Le Président doit saisir également tous les biens des opérateurs économiques qui ont fuit le pays afin de mettre au compte du pays cela peut servir de nourir les personnes déplacées et le reste peut contribuer à faire développer le pays

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page