Le ministre délégué chargé de la Sécurité, Mahamadou Sana, a rencontré, ce 25 juillet, les veuves des policiers tombés sur le champ d’honneur. Il s’agissait de recueillir les préoccupations de ces femmes et de les encourager dans leurs domaines d’activités.
Elles sont 41 veuves de policiers à rencontrer, ce 25 juillet, le ministre délégué chargé de la Sécurité, Mahamadou Sana. Elles bénéficient de formations en couture, coiffure, art culinaire, etc. Elles font partie de la première promotion du Centre d’éducation et de promotion sociale. L’infrastructure est composée de 3 bâtiments dont 4 salles d’apprentissage et une crèche.
Cette promotion a effectué sa rentrée en février dernier. Les veuves espèrent une autonomie financière afin de s’assurer un meilleur avenir ainsi qu’à leurs enfants. C’est l’espoir que nourrit Sirina Ouédraogo, veuve depuis le 20 juin 2021, et mère de trois enfants.
« A la sortie de cette formation, nous les dames du centre, voudrions être installées pour du travail. Il ne faudrait pas qu’on suive la formation et après, rester sans activité. Comme vous le voyez, nous jouons à présent le rôle de père et de mère, et comme nous avons eu l’opportunité de venir apprendre, nous voudrions réellement bien profiter de cela », a-t-elle confié.
Le ministre délégué s’est engagé à améliorer leurs conditions de vie et d’apprentissage. « Nous avons décidé d’être solidaires et de ne jamais oublier nos frères qui sont tombés (…). Qu’elles ne considèrent pas qu’elles sont veuves », a-t-il déclaré.
Attirer la clientèle, un défi majeur pour ces veuves
Le principal problème qui se dresse à ces stagiaires est le manque de clientèle pour les activités qu’elles réalisant dans le Centre. Selon Sirina Ouédraogo, l’affluence des clients laisse à désirer. « On invite les gens à passer au centre. Nous avons beaucoup de produits à proposer. Il y a des savons et plein d’autres choses. Nous faisons aussi le service traiteur et les pauses cafés. Et c’est grâce à cela qu’on nourrit nos enfants », a-t-elle exhorté.
Le ministre les a rassurés que leur salon de coiffure ne manquera pas bientôt de clientèle. « On va vous emmener bientôt plein de clients », a-t-il affirmé aux dames.
Le centre a été créé grâce à la contribution de la Loterie nationale burkinabè (LONAB), en partenariat avec l’association Go Paga et des veuves des policiers tombés sur le champ d’honneur.