Le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, a rencontré, ce 16 décembre, les responsables de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME), de l’Archevêché de Ouagadougou et de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB). Il a souhaité « un engagement plus affirmé » des différentes confessions religieuses dans la l’accompagnement des combattants pour la reconquête totale de notre territoire ». Mais aussi pour « la consolidation de la paix, de l’unité nationale et de la cohésion sociale », souligne le Premier ministère.
Le PM leur a décliné les principales missions assignées à son gouvernement : consolider et accélérer la reconquête du territoire. Et renforcer les actions humanitaires. Car « nos frères et sœurs qui vont repartir dans leurs villages auront besoin de sentir tout l’accompagnement nécessaire », dit-il. Notamment « de reprendre progressivement leur vie et reconstituer leurs moyens de subsistance ».
Mission de réformes également. « Nous avons besoin aujourd’hui de réformer notre pays, de ramener plus de moralité, plus de gestion saine et surtout de rétablir un certain nombre de valeurs », affirme-t-il. Insistant sur la nécessité de préserver la famille, « cellule de base de la société ». Car « une fois que les familles sont fragilisées, c’est toute la société qui est déstabilisée », a-t-il expliqué.
Les réformes incluent, selon la Primature, l’amélioration des conditions de vie des populations. D’ailleurs, à ce sujet, « des initiatives majeures » sont en cours. Dans les domaines agricole, de la santé, des infrastructures, de l’éducation et de l’emploi. Et pour mettre tout cela véritablement en musique, Jean Emmanuel Ouédraogo espère le soutien des communautés religieuses. « Je viens exprimer toute ma disponibilité, en tant que Premier ministre, pour un dialogue permanent. Chaque fois que cela est nécessaire, nous devons échanger, car nous avons des objectifs communs. C’est dans les échanges que nous prendrons en compte les suggestions et idées des uns et des autres pour toujours chercher à faire mieux », a-t-il insisté.
Message bien reçu par le président de la FEME, Pasteur Henri Yé. « Nous vous rassurons que nos prières vous accompagnent à tout moment. Nous serons toujours à vos côtés dans la prière, et nous implorerons Dieu pour qu’il vous donne toute la capacité, toute la force et tout son conseil pour ce travail que vous menez au service de la nation », a-t-il affirmé. Avant de lancer au PM ceci : « Allez-y, nous sommes derrière vous. Nous vous soutenons, et ensemble nous irons jusqu’au bout. Le Burkina Faso redeviendra un havre de paix ».
Même son de cloche du côté de l’archevêque de Ouagadougou, Mgr Prosper Kontiebo. « Nous sommes vraiment à vos côtés pour vous soutenir, parce que la mission est la même : le bien de nos populations. (…) ». Clin d’œil également aux forces combattantes : « Nous accompagnons par nos prières tous ceux qui se battent, jour et nuit, pour que le Burkina Faso retrouve la paix. Je vous invite à ne pas craindre, le Seigneur est là pour vous soutenir et vous accompagner. Vous allez réussir », a-t-il déclaré.
Le président de la communauté musulmane, Moussa Kouanda, a également rassuré, au nom du président du présidium de la FAIB, le Premier ministre : « Certes, le Burkina Faso traverse actuellement des moments difficiles, mais nous croyons fermement que cela fait partie de notre destin et que ces épreuves passeront. Beaucoup de grandes Nations ont déjà affronté des défis similaires. Nous prions constamment pour notre pays. Nous vous assurons que nous multiplierons nos prières afin que le Burkina Faso retrouve la paix ».