Le Programme intégré de soutien à l’alimentation et à la nutrition scolaires (PISANS) a été lancé, ce 25 novembre, à Koupéla, dans la région du Centre-est. Cette initiative contribuera à améliorer l’état sanitaire, nutritionnel et cognitif des enfants d’âge scolaire.
“Assurer une alimentation diversifiée, suffisante et de qualité à nos enfants nécessite d’améliorer notre production agricole. C’est non seulement la vision du Président de la Transition, mais surtout son combat au quotidien”, a déclaré le Chef du gouvernement.
Le PISANS vient en appui à l’Initiative présidentielle « Assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour » lancée en 2021.
Il s’agit de “ diversifier les sources de formation”, affirme le Premier ministre. Selon lui, “l’insuffisance actuelle de nos instituts de formation est le fait qu’on y apprend seulement à lire et à écrire. Il faut désormais initier les enfants à gagner leur vie autrement. Plus ils s’initient tôt à l’agro-industrie, plus ils auront des opportunités”
Un programme pilote de 2 ans
La phase pilote concerne les années scolaires 2023-2024 et 2024-2025. 108 137 enfants issus de 476 établissements préscolaires et du primaire y prendront part. Elle se déroulera dans huit communes du pays : Arbollé (Nord), Boromo (Boucle du Mouhoun), Boussouma (Centre-est), Diabo (Est), Dori (Sahel), Korsimoro (Centre-nord), Zitenga (Plateau central) et Zorgho (Plateau central).
“Les bénéficiaires indirects seront les ménages ruraux vulnérables, les petits producteurs autour des écoles, particulièrement les femmes et les jeunes, les transformatrices et transformateurs des produits locaux, et les enfants en âge scolaire”, précise le représentant des partenaires, Antonio Salort Pons.
II s’agira, dit-t-il, de fournir des services multisectoriels pour une alimentation scolaire en qualité et en quantité suffisantes et adaptée aux habitudes alimentaires des élèves.
“C’est une synergie d’actions en appui à l’alimentation et à la nutrition scolaires à travers, notamment, la fourniture d’un paquet intégré d’activités visant à soutenir la réforme des cantines scolaires au Burkina Faso. Les résultats seront réalisés grâce à un soutien optimal à la production agro-sylvo-pastorale et halieutique, à la transformation, à la conservation des produits, tout en accompagnant le développement des chaînes de valeur des produits locaux requis pour l’approvisionnement des écoles ciblées avec des aliments sains et nutritifs”, précise-t-il..
Selon le Premier ministre, ce programme pourrait s’étendre à toutes les régions du pays s’il est concluant.
“Nous aurons des élèves qui, en plus de savoir lire et écrire, pourront travailler de leurs propres mains. La meilleure façon d’aider quelqu’un, c’est de l’aider à s’auto-suffir”, rappelle Me Kyelem de Tambèla.
Le PISANS est porté par quatre agences des Nations-Unies : l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
Il prend en compte l’octroi d’intrants et de matériels agricoles. Il est aussi prévu la construction de forages et de périmètres cultivables pour chaque école. Lors de la cérémonie de lancement, des kits agricoles ont été remis aux bénéficiaires.
D’un coût de 33 188 865 $, soit 18,254 milliards FCFA, le PISANS vise aussi, selon ses initiateurs, à toucher 2237 enseignants, 15 420 membres d’associations de parents d’élèves, d’associations de mères éducatrices et de comités de gestion.
“Je retiens que le PISANS est un document opérationnel des agences du système des Nations Unies pour impulser la transformation du système éducatif burkinabè, en alliant apprentissage théorique et production agricole. L’école devient ainsi un véritable cadre d’impulsion d’une dynamique de production vivrière, qui, à coup sûr, va contribuer à structurer la prospérité future du Burkina Faso”, souligne le Premier ministre.
Les bénéficiaires du PISANS, par la voix de Agnès Taryigda, élève en classe de CM2, ont exprimé leur reconnaissance aux initiateurs du programme. Ils ont aussi invité l’ensemble des acteurs à s’impliquer pour la réussite de ce projet qui aura,“sans doute, un impact sur leurs résultats scolaires”.
En marge de la cérémonie de lancement du PISANS, les autorités présentes ont visité des productions agricoles de la localité ainsi que la Société d’exploitation des phosphates du Burkina. Cette usine, fonctionnelle depuis août dernier, fournit des entrants aux producteurs burkinabè.
Autre acte symbolique : une plantation d’arbres a eu lieu, sous l’égide du Premier ministre, dans le cadre du concept « Mon école, mon arbre ».