Le syndicat des agents de l’ONEA a marqué, le 17 juillet, son soutien au nouveau directeur général, Adama Traoré, dont la nomination suscite des vagues. Ce syndicat exprime son indignation face aux dernières sorties de la coordination C-GTB et met en garde « toute personne qui tenterait de semer le désordre entre les agents de l’ONEA ».
Selon le syndicat, au regard de la gestion pas très optimale de l’ONEA, il était temps de faire des changements à la tête de cette société d’État. La nomination d’Adama Traoré est donc la bienvenue pour ces syndicalistes. Ernest Abdoulaye Ouédraogo, ancien Secrétaire général du syndicat et actuel membre, est convaincu que le nouveau DG sera à la hauteur des missions qui lui seront confiées car « le bon maçon se reconnaît au pied du mur ».
Pour ces syndicalistes, le linge sale se lave en famille. Il n’est donc pas question de « prêter le flanc ou d’accompagner des comportements de gens à agenda caché. Il faut que la route leur soit barrée à partir de ce soir et jusqu’à l’éternité », a déclaré le Secrétaire général du bureau national du syndicat, le « camarade » Sandwidi.
Les membres de la coordination C-GTB de l’ONEA ont manifesté leur désapprobation face à cette nomination. Le Syndicat des agents de l’ONEA, lui, n’est pas de cet avis. « Je voudrais rappeler qu’aucun DG à l’ONEA n’a pu faire l’unanimité en tant que tel, mais nous sommes obligés de travailler avec cette personne « , a-déclaré Ernest Abdoulaye Ouédraogo
Ce dernier suggère que le gouvernement se tourne vers les institutions habilitées à fournir des preuves en rapport avec la gestion des directeurs. Au lieu d’accorder de l’importance à quelques agents aux « desseins dissimulés ».
Il préconise alors que le gouvernement reste sur sa position. Il l’invite de ce fait à assumer ses responsabilités en maintenant Adama Traoré au poste de DG de l’ONEA.
En rappel, la coordination C-GTB de l’ONEA, dans une lettre adressée au REN-LAC, avait fait cas de « crimes économiques » commis par Adama Traoré. Elle a par la suite rencontré le ministre en charge de la fonction publique, Bassolma Bazié. Elle exige l’annulation de l’acte de nomination du DG.
La refondation, la dépolitisation de l’administration part ainsi en fumée. Qui mieux que les agents de l’administration pour mieux défendre l’administration contre les velléités de soumission aux politiciens en veste ou en kaki? Les rivalités syndicales n’est pas une raison pour descendre si bas. L’histoire va juger durement certains. Que même face aux critères de mauvaise gestion, un syndicat s’annonce indifférent, on est tombé vraiment bas au pays des hommes intègres. Je suis dépassé.