L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a échangé, le 14 avril 2023, avec les opérateurs de téléphonie mobile sur les revendications des abonnés relatives à la cherté des coûts de la connexion mobile. A l’issue de cette rencontre, l’ARCEP a donné un délai de deux semaines aux opérateurs GSM pour produire un rapport sur la structure des tarifications des services. Jusqu’aujourdhui , aucune suite concrète n’a été donnée au rapport. Joint au téléphone par 24 heures.bf, l’ARCEP confie que les concertations avec les opérateurs GSM sont en cours.
Près d’un mois après la rencontre entre l’ARCEP et les opérateurs GSM, les abonnés n’ont toujours pas eu gain de cause à leur requête sur la baisse des tarifs. Selon l’ARCEP, les concertations se poursuivent avec les opérateurs GSM. Toujours en attente du rapport sur la structure des tarifications, l’ARCEP affirme que ces derniers seront informés une fois que les discussions auront abouti à un accord qui permettra de soulager les consommateurs.
La coalition des associations de défense des droits de l’homme veille au grain
Dans un communiqué daté du 11 mai 2023, la coalition des associations de défense des droits de l’homme appelle les opérateurs de téléphonie mobile à honorer leurs engagements vis-à -vis des consommateurs. Selon cette coalition, les services sont chers, fantaisistes, illisibles, défaillants et insatisfaisants. Il s’agit « d’un constat qui témoigne de la violation des droits élémentaires des usagers des communications électroniques et des articles 34 et 44 de la loi 061-2008 portant réglementation générale des réseaux et services de communications électroniques au Burkina Faso, garantissant des services de qualité dans les meilleures conditions économiques», indique la coalition.
Pour exprimer leurs mécontentement sur les services des opérateurs de téléphonie mobile, les consommateurs ont initié une série d’actions dont le «mardi noir». Une action qui a consisté à mettre les téléphones en « mode avion » pendant une heure pour manifester leur ras-le-bol. A cette occasion, la coalition se réserve le droit, au terme de la semaine en cours, d’organiser des mouvements d’envergure pour boycotter leurs services sur l’ensemble du territoire. Pour ce faire, elle invite surtout les autres organisations de défense des droits de l’homme à se joindre à la dynamique citoyenne pour l’amplifier et lui réserver un « succès exemplaire et retentissant ».
En rappel, à l’issue de la rencontre avec opérateurs GSM, le 14 avril 2023, ces derniers ont pris quatre engagements pour améliorer la qualité de leurs services. Il s’agit du délai de validité des offres des opérateurs, du coût de la connexion, d’une meilleure gestion des bonus des consommateurs et d’une meilleure lisibilité des services payés, les offres notamment.