L’intersyndicale des magistrats du Burkina Faso, signale, ce 29 juillet, une intrusion de militaires dans l’affaire dite » guérisseuse traditionnelle de Komsilga », une dame interpellée suite à un cas de torture. Les magistrats appellent à la « suspension de toutes les activités en juridiction » jusqu’à la restitution de la prévenue.
L’intersyndicale « appelle, dans une déclaration, l’ensemble des magistrats du Burkina Faso à la suspension de toutes les activités en juridiction jusqu’à l’intégration de la dame dite guérisseuse traditionnelle à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou ».
Le procureur du Faso près le tribunal de grande instance Ouaga II a annoncé, le 28 juillet, l’arrestation de neuf personnes pour des faits « de torture, de coups et blessures volontaires et de séquestration » dans cette affaire. Cependant, un « groupuscule de militaires encagoulés et armés, à bord de deux (02) pickups et d’un blindé ont extrait la prévenue « . Ces derniers sont des membres de « l’Agence nationale de renseignement (ANR) et ont agi sur instructions du Directeur général de l’administration pénitentiaire, déclarant lui-même plus tard avoir agi sur instructions du ministre chargé de la justice et des droits humains ». Les magistrats soulignent l’importance de respecter les procédures judiciaires en cours.
L’intersyndicale des magistrats appelle les auteurs de cet acte à remettre immédiatement la mise-en-cause aux autorités compétentes pour qu’elle puisse être jugée conformément à la loi. Il interpelle le président de la transition sur son rôle de garant constitutionnel de l’indépendance du pouvoir judiciaire, afin que des mesures soient prises pour assurer l’intégrité et l’indépendance de la justice.